Les USA veulent-ils fragmenter l’UE ?

Le discours de Vance à la réunion du Conseil de l’Otan, a soulevé beaucoup d’interrogations sur la solidarité des pays membres de l’Otan et sur l’avenir même de cette organisation de défense et de sécurité.
En effet, le vice-président des USA n’est pas parti par les sentiers battus et n’a pas mâché ses mots, en déclarant que les pays membres de l’Otan devaient contribuer de manière significative à l’effort budgétaire de l’organisation et que son pays ne pouvait plus assurer seul les dépenses induites par le dispositif de défense (bouclier nucléaire) de l’Europe.
D’un autre côté, à la réunion devant se tenir à Paris et relative à l’éviction de l’EU des négociations sur la guerre en Ukraine qui doit se tenir en Arabie saoudite, seuls certains pays membres ont été invités (dont le Royaume-Uni, non membre) et non pas les 27, ce qui est un signe d’une Europe « à deux vitesses ».
Plusieurs fois évoqué, mais jamais mis en œuvre, le projet de création d’une défense européenne autonome des USA, est resté sans lendemain, car certains pays européens considèrent qu’ils sont suffisamment protégés par l’Otan et son fameux article 5.
En outre, ce projet aurait un coût exorbitant et ferait double emploi avec le dispositif existant. Le problème de la souveraineté européenne sur sa propre défense est relégué au second rang et le seul pays disposant de l’arme nucléaire (la France) ne paraît pas suffisamment crédible pour assurer la sécurité des pays membres de l’UE.
La position américaine sur la sécurité européenne risque de catalyser le projet, mais beaucoup d’obstacles doivent être levés, ce qui risque d’allonger les délais de réalisation.
Dénoncée, de l’intérieur, par les mouvements souverainistes et sabordée de l’extérieur, par les autres puissances, dont les USA, l’UE fait face à une période de crise existentielle violente. En effet, le risque majeur, c’est qu’elle disparaisse ou qu’elle se fragmente en une Europe à « deux vitesses », conséquences prévisibles d’une politique d’élargissement tous azimuts.
Avec un mode de fonctionnement décisionnel dit « d’un pays une voix », l’UE risque la paralysie et donc l’efficacité, chaque pays recherchant ses propres intérêts égoïstes, d’autant que le couple franco-allemand, moteur de l’union, s’est fissuré. Nous sommes donc très loin de la création des États-Unis d’europe.
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