L’euro s’envole au Square Port Saïd : va-t-il dépasser les 26 000 dinars ?

À Alger, au cœur du célèbre Square Port Saïd, les cambistes sont formels : l’euro continue de grimper et attire toutes les attentions. Ce lundi 28 avril, la devise européenne atteint un seuil symbolique en s’échangeant à 26 000 dinars à l’achat.

Sur place, certains cambistes avancent même que l’euro pourrait facilement dépasser ce seuil dans les jours à venir si la tendance actuelle se poursuit.

Contrairement à l’euro, d’autres devises majeures connaissent une relative stabilité. Le dollar américain se maintient autour de 23 600 dinars pour 100 dollars à l’achat et 23 400 dinars à la vente. De son côté, la livre sterling reste également stable, s’échangeant à 30 000 dinars pour 100 pounds à l’achat et 30 700 dinars à la vente.

Cette stabilité du billet vert et de la livre montre que les fluctuations du marché parallèle sont, pour l’instant, concentrées principalement sur l’euro.

Bien que ces taux concernent principalement la place de Square Port Saïd à Alger, il convient de préciser qu’ils peuvent varier d’une wilaya à une autre. Les prix du marché noir dépendent en grande partie de la disponibilité des devises et du niveau de demande spécifique à chaque région.

Dans certaines wilayas, le manque d’offre en devises rares pourrait entraîner des écarts de prix plus marqués, ce qui explique certaines disparités enregistrées sur le territoire national.

En comparaison, les cours officiels publiés par la Banque d’Algérie pour la même journée du 28 avril, restent largement en dessous. Le billet vert est coté à 132,33 dinars à l’achat et 132,34 dinars à la vente. L’euro s’affiche à 150,46 dinars à l’achat et 150,53 dinars à la vente. Quant à la livre sterling, elle est proposée à 175,78 dinars à l’achat et 175,83 dinars à la vente.

À noter également qu’un changement pourrait intervenir sur l’équilibre du marché dans les jours voir semaines à venir. L’entrée en vigueur du nouveau dispositif gouvernemental portant l’allocation touristique en devises à 750 euros par voyage pourrait modifier sensiblement les dynamiques d’offre et de demande.