Dr Mourad GOUMIRI.
Chaque jour, nous apprenons médusés, dans les discours de membres de l’exécutif, la « levée des contraintes bureaucratiques », pour un certain nombre de porteurs de projets industriels qui ne manquent pas de remercier les autorités économiques de cette véritable « libération ». Mais la question essentielle à laquelle personne ne répond, c’est pourquoi ces projets d’investissements ont été bloqués et par qui ? La réponse implicite donnée, c’est la bureaucratie mais sans la définir ! Quel est cet « ennemi invisible » de notre économie que l’on ne cesse de stigmatiser, est-il national ou étranger, se cache-t-il dans les administrations elles-mêmes (ministères, wilayas, offices, organismes…) ou à l’extérieur, a-t-il une morphologie matérielle ou chimérique, comment a-t-il autant de pouvoir et qui les lui a attribués ? Autant de questions qui méritent une réponse claire de la part des autorités économiques de notre pays ! Pour lutter efficacement contre la bureaucratie, il ne s’agit pas de « levée les contraintes » qui bloquent les initiatives mais de retirer les pouvoirs dévolus, par l’état, aux bureaucraties qui sévissent à tous les niveaux de la prise de décision économique, sinon elles continueront d’agir pour conserver leurs pouvoirs discrétionnaires dont elles se nourrissent. Pour entreprendre cet assainissement salutaire, il faut mettre en œuvre un immense toilettage des textes législatifs et réglementaires pour libérer l’acte d’investissement et non déroger à des textes en vigueur, appliqués par les bureaucraties. Car cela donne l’impression que l’État « se bat avec lui-même », en d’une part, promulguant des textes puis en les abrogeant illégalement, ce qui dévoile des incohérences évidentes de l’action économique de l’État. Il est donc grand temps, d’aller jusqu’au bout du raisonnement pour mettre en œuvre l’« Algérie nouvelle » car comme tout le monde le sait, on ne peut faire du neuf avec du vieux.
Les autorités financières comptent sur la digitalisation pour réveiller la Bourse d’Alger en facilitant les procédures d’entrée. Elles espèrent ainsi dynamiser l’activité de mobilisation des ressources financières qui inondent le marché informel. ...
La nomination d’un ministre chargé des exportations et la tenue d’un Conseil des ministres consacré aux exportations, montrent l’intérêt des autorités économiques à ce secteur ...
Force est de constater que depuis leurs publications dans les années soixante, les codes communaux et de wilayas ont été amendés à plusieurs reprises, pour ...