Visible à la Citadelle d’Alger, « Dar Es’Soltane » jusqu’au 17 du mois en cours, cette série d’expositions est une mise en valeur du « Patrimoine culturel algérien, comme « garant incontestable de l’Identité du peuple algérien », disqualifiant ainsi, de manière catégorique et résolue, toutes les « tentatives de falsification de l’histoire entreprises durant l’occupation française » a expliqué à l’APS, l’archéologue Sofiane Moussaoui.
« Novembre’Art » consacre plusieurs espaces à l’artisanat, aux œuvres d’une vingtaine d’artistes peintres, à des conférences sur la musique chaâbi, sur les contes et légendes anciennes, ou encore sur les fontaines de la Casbah comme lieux témoignant du vieil Alger, que l’écrivain-journaliste, Noureddine Louhal se chargera de présenter.
Dans des contenus qui préservent et sauvegardent la tradition et l’ancestralité, plusieurs étalages dans l’espace « les voûtes » et au « Palais des Jannissers », mettent en avant le génie créatif d’artisans de différents métiers, qui ont réalisé à la main, des formes modernes et contemporaines de différents objets restituant la vie d’antan.
Les visiteurs pourront ainsi promener leur regard à travers plusieurs stands, à l’instar de ceux consacrés aux, tenues traditionnelles de toutes les régions d’Algérie, à la céramique, la maroquinerie, la vannerie, les broderies, les bijoux kabyles, les techniques de conservation des aliments, à la dinanderie et aux objets décoratifs célébrant l’emblème national et autre effets rappelant la Grande Révolution de novembre 1954 ou les liesses de juillet 1962.
D’autre part et au cœur même de l’ancienne poudrière, une vingtaine d’artistes-peintres autodidactes, dont, Walid Tighiouart, Said Talbi, Omar Bouzidi, Mouloud Tabti et Farès Hamana, ainsi que les photographes d’art, Samir Djama, Amir Belaïd et Rachid Ayadi, exposent leurs œuvres, dédiées entre autres, à la beauté des paysages algériens, à l’architecture ancienne, aux portraits expressifs de femmes et d’hommes, aux visages tatoués et marqués par le temps, ainsi qu’à des tranches de vie d’antan, avec des personnages vêtus de tenues traditionnelles.
Cette première journée a également été marquée par une conférence, tenue au niveau de la grande salle de l’espace « Casbah », présentée par le journaliste-chercheur dans le patrimoine et la musique chaâbi, Mehdi Berrached, sur le rôle prépondérant de ce genre de musique populaire, comme facteur consolidant de la personnalité algérienne dans ses dimensions spirituelle et sociale.
La série d’expositions, « Novembre’Art », est organisée par l’association Chabab Mawahib wa Afaq, en collaboration avec l’Office de gestion et exploitation des biens culturels et le groupe « H’Mamettes Dzaïr » (les colombes d’Alger).
APS.