Dr Mourad GOUMIRI.
Les dernières déclarations du nouveau ministre de l’industrie pharmaceutique, lors d’une visite d’inspection à l’unité Saïdal de Constantine chargée de produire de l’insuline, est édifiante à plusieurs égards. En effet, cette déclaration courageuse et ne souffrant d’aucune ambiguïté, nous montre à quel point la communication gouvernementale est absente voire factice. Un retour en arrière est nécessaire pour comprendre le dossier de la production d’insuline en Algérie. Administrateur à l’Enapharm, ancêtre de Saïdal avant restructuration organique, j’avais, dans les années 80, déjà soulevé le problème des retards enregistrés dans la réalisation de ce projet avec l’entreprise étrangère Novo-Nordic. Il m’avait été répondu que le problème résidait dans l’identification et l’accession du terrain d’assiette, où devait se construire le projet ! Cette réponse laconique m’avait démontré que le problème se situait ailleurs et que les lobbies des importateurs, de ce produit stratégique, agissaient énergiquement, en coulisse, pour qu’il ne se réalise jamais, entre-temps, c’est moi qui fus remercié du Conseil d’administration ! Une série de DG puis de PDG vont se relayer à ce poste, sans que le dossier n’avance d’un iota, malgré les poursuites judiciaires à l’encontre de certains d’entre eux !
En 2022, entendre le ministre sectoriel dire que notre pays ne produit toujours pas d’insuline, alors que des précédents ministres avaient déclaré le contraire est tout simplement inadmissible. Qui bloque réellement le projet ? Les importateurs, les fournisseurs étrangers, la technologie, les ressources humaines ou tous ces acteurs à la fois… Autant de questions, que le commun des mortels est en droit de se poser ! Comment donc arriver à résoudre ce problème alors qu’il existe depuis au moins 40 ans ? L’expérience et la volonté du nouveau ministre, Ali Aoun, seront-elles suffisantes pour casser cette véritable mafia ou c’est lui qui sera la énième victime des lobbies puissants qui activent dans cette filière ? Les jours qui suivent nous le diront mais ce qui est sûr, c’est que notre pays ne peut plus continuer à importer de plus en plus d’insuline, alors que nous pouvons la fabriquer sur place.
Une véritable stratégie de substitution à l’importation doit être mise en œuvre, à tous les niveaux et dans tous les secteurs sans exception aucune, n’en déplaise aux puissants lobbies de l’importation, qui agissent dans l’ombre pour maintenir leurs monopoles.
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