Le spectacle que nous livre la décision d’importation de viande rouge (sur pieds, frigorifiée et congelée) nous montre, sans ambiguïté, le problème de l’intersectorialité qui sévit dans le gouvernement dans tous les secteurs. En effet, c’est le ministre de l’agriculture qui déclare qu’il y a des « difficultés » à trouver de la viande rouge à 1.200 DA le kilo, comme il l’avait promis aux consommateurs algériens, pour le mois du Ramadhan ! Le nouveau ministre du commerce, quant à lui, a déclaré que le problème des pénuries relatives (lait céréales, huiles, farine et semoule…), sont liées aux problèmes de distribution et non de production, ce qui est un bon diagnostic ! Il se trouve que certains offices sont sous la tutelle du ministère de l’agriculture (OAIC, Ofla, Orevic…) et d’autres sous celle du ministère du commerce (Enapal, Asouak, Galeries…), dès lors, le problème de la coordination se fait sentir et celui des prérogatives, de l’un et de l’autre, se traduit par des enchevêtrements et des contradictions.
Le ministère de l’agriculture est chargé de la politique générale du secteur, dans tous ses compartiments et ils sont immenses (foncier agricole, mécanisation, spéculations, production végétale et animale, fertilisation, recherches, formations, stockage…) et exigent une coordination permanente avec les autres secteurs ministériels. Le ministère du commerce met en œuvre les politiques commerciales dans tous ses aspects (architecture commerciale, froid, chaîne logistique, commerce extérieur, prix et tarifs, fluidité de la distribution, foires et expositions …). Les arbitrages éventuels doivent être assurés par le Premier ministre qui tranche en matière de prérogatives. Ce schéma sommaire, de l’activité gouvernementale, doit faire l’objet de décisions qui tranchent dans les conflits dépassements de l’un et de l’autre des ministères et trouver des solutions aux dérapages, de manière à trouver des cohérences dans l’activité globale.
C’est à cet endroit que nous constatons des lacunes qui se traduisent par des couacs dus essentiellement à des zones grises où chaque ministère considère qu’elles lui appartiennent. L’exemple de la viande rouge importée est, de ce point de vue, significatif d’une « neutralisation » des efforts voire de leur annihilation. En effet, l’opération d’importation, ayant été réalisée avec plus ou moins de rigueur, par le ministère de l’agriculture, celle de l’acheminement vers le réseau de distribution, prérogative du ministère du commerce, devient un facteur de blocage et par conséquent, se répercute sur les prix, qui normalement sont fixés par les pouvoirs publics à 1.200 DA le Kilo, en tous cas durant ce mois, de forte consommation et de gaspillages.
Où sont donc les instruments et les mécanismes de régulation et d’arbitrage, au sein des pouvoirs publics ? Faut-il que ce dossier remonte au Président de la République ? Pourquoi le Conseil du gouvernement n’arrive-t-il pas à trouver des solutions à son niveau ? Autant de questions que cette situation nous pose et interpelle les acteurs à tous les niveaux.
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