Trois institutions économiques et financières ont été construites en 1944 à Bretton-Woods, ainsi que leurs filiales (notamment la SFI pour le secteur privé) : La banque internationale pour la reconstruction et le développement, le Fonds monétaire international et le Gatt (General Agreement on Tarif and Trade), chacune des institutions ayant une mission particulière et spécifique. La Banque mondiale devait se charger de reconstruire l’Europe dévastée par la guerre, en plus du Plan Marshall, dans un premier temps puis se charger de financer les projets structurants (infrastructures notamment) des pays en développement à partir des années 60. Le FMI devait prendre en charge des problèmes des balances des paiements des pays membres, par des prêts directs (stand-by), pour éviter les cessations de paiements, près la consécration du Dollar américain comme monnaie internationale de transaction et de réserves, dans le cadre du système du « Gold exchange standard ». Enfin, le GATT devait fluidifier le commerce international, en faisant tomber les obstacles douaniers, tarifaires et non tarifaires, pour combattre le protectionnisme, responsable non exclusif du déclenchement de la 2ème guerre mondiale. La puissance dominante du moment, les USA s’étaient bien gardés de placer ces institutions de l’ONU (multilatéraliste) mais avaient organisé ses institutions sous son contrôle au prorata de la part du capital détenu par chaque pays ou groupe de pays mutualisés. Prenant le soin de toujours avoir la majorité absolue dans la capital des trois institutions (autour de 20 à 30%), la direction avait été confiée à un américain pour la BIRD et à un français pour le FMI, dans le cadre d’un accord tacite non écrit. Le GATT, quant à lui, qui deviendra l’OMC, avait une direction tournante avec des rounds de négociation de 10 ans.
A l’évidence, le pouvoir de décision, construit sur majorité des parts au capital des deux institutions et des filiales, va induire que toutes les décisions doivent obligatoirement jouir de l’aval américain, avec ou sans l’accord des autres membres. Dans la réalité des coulisses, des consensus sont toujours trouvés au niveau des Conseils par zones géographiques et géopolitiques et les influences croisées entre pays membres, pour le financement des projets d’investissement qui intéresse directement les entreprises qui auront à les réaliser ! En d’autres termes, chaque dollar investi, dans ces institutions, doit permettre aux entreprises des pays membres d’obtenir des parts de marché dans la réalisation des projets mais également et surtout d’influencer sur les politiques économiques et financières des pays récipiendaires… C’est ce qui est appelé sournoisement les conditionnalités !
L’historique de ces conditionnalités et leurs mises en œuvre sous la pression du couple BIRD FMI, révèle que tous les pays soumis à ce traitement, ont subi des dégâts économiques et sociaux mais également politiques (émeutes sanglantes), sans que leur situation économique ne se redresse, notre pays en sait quelque chose suite à la signature du PAS en 1994 ! Ce logiciel économique et financier, dénoncé par les pays qui ont eu à le subir, n’a pas permis de le remettre en cause et le cas de la Tunisie est claire à cet endroit, puisque le FMI bloque un accord stand-by de quelques deux milliards d’US$ pour sauver l’économie tunisienne, du fait du refus catégorique du Président K. Saïed d’éliminer toutes les subventions (notamment pour les produits alimentaires) des produits de base aux couches les plus défavorisées. Malgré les protestations répétées de la Présidente du Conseil italien au niveau du G7 à Hiroshima, dans le cadre des politiques migratoires dans la région, ce logiciel continu de sévir. Il semblerait que le Président J. Biden n’ait pas entendu sa partenaire, active à l’Otan, ni les autres pays européens du G7, qui par ailleurs a accueilli le Président V. Zelensky à bras ouverts, transporté et escorté par l’armée de l’air française.
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