C’est le deuxième long-métrage de fiction consacré au poète kabyle SiM’hand Ou Mhand, dix-huit ans après le bio-pic L’insoumis de Yazid Khodja et Rachid Benallal. Ali Mouzaoui revient donc sur le parcours exceptionnel de cette figure emblématique, mais le rendu s’avère très peu convaincant.
La salle Ibn Zeydoun a abrité, hier, pour la presse, la projection en avant-première du long métrage qui retrace 30 années d’errance de ce personnage hors du commun, ainsi que sa poésie, les «Isefra» toute en authenticité et en réalisme.
D’une durée de deux heures, le film relate cette saga colorée de cet aède qui a traversé le temps et reste vivace dans la mémoire collective. Suite à l’insurrection d’El-Mokrani, en 1871, son père fut exécuté sous ses yeux et son oncle déporté en Nouvelle-Calédonie.
Le village rasé, Si Muhand ou Mhand débute son périple (délaissant sa femme) à travers la Kabylie, la région d’Annaba et Tunis. De cette errance, le poète sentira toujours ce mal-être qu’il avait tapi en son for intérieur. Un spleen propre sûrement à tous les poètes, comme Verlaine et Baudelaire qui ne trouvaient répit que dans l’absinthe et le vin, à l’image de Si Muhand ou Mhand.
Réalisé sur la base d’archives et selon les Isefra traduites par Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun et le professeur Boulifa, le cinéaste Ali Mouzaoui a collé à la réalité des faits. Cette production cinématographique a nécessité une pléiade d’acteurs.
C’est un très beau film avec des paysages magnifiques à couper le souffle sous une musique agréable et idoine de Djaâfar Aït Menguellet. La direction photo a été attribuée à Chamesseddine Touzène. Pour sa part, Dalila Harin a interprété avec brio la femme de cet aède, ainsi que les autres acteurs qui ont remarquablement bien joué, notamment Mohamed Chabane et Ali Oukaci.
C’est une production cinématographique très intéressante, malgré quelques longueurs qui ne l’altèrent pas trop.
Réveil D’Algérie.
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