La relation entre l’or et le dollar américain est inversement proportionnelle en général, c’est-à-dire que lorsque l’or est en hausse, l’US$ baisse et vice-versa. Valeur refuge par excellence, l’or représente une échappatoire aux turbulences monétaires qui se produisent dans une économie tant nationale que mondiale. Il joue le rôle de réserve de valeur, tant pour une personne que pour les États qui cherchent à se prémunir contre une crise économique.
Le système monétaire et financier international est en train de se transformer à un rythme accéléré depuis la signature des accords de Bretton-Woods de 1944. En effet, la décision de plusieurs pays dont la Russe, la Chine, l’Inde, le Brésil … d’accepter d’être payés avec des monnaies locales notamment dans les transactions sur le marché pétrole et de son gaz, va bouleverser le système des transactions international, auparavant exclusivement réglé en US$. Comment en est-on arrivé là ? Rappelons un minimum de données historiques pour avoir une idée sur les enjeux.
En 1944, le Gold exchange standard a remplacé le gold standard, établi à la conférence de Gênes de 1922, sur la base d’une libre convertibilité à 35 US$ l’once d’or fin. Cette relation organique entre le US$ et l’or a permis, au ministre américain des finance de cette époque Mr White, cette phrase célèbre que le Dollar était « as good as gold ». Mais en 1971, le Président R. Nixon, « suspend temporairement » cette convertibilité et détache cette relation organique entre l’or et le Dollar.
S’ensuit une série de dévaluations du dollar et une période volatile de flottabilité des autres devises fortes jusqu’aux accords de la Jamaïque, qui vont déboucher sur un système hybride qui va favoriser la création de la monnaie européenne, l’écu puis l’euro avec les accords de Maastricht. Mais le fait que US$ est à la fois une monnaie nationale et internationale et qu’il est également une monnaie de réserves internationale, va permettre aux USA d’imprimer à grande échelle le billet vert sans redouter les conséquences de cette émission monétaire massive, à savoir les inflations (par la demande, par les prix et celle importée).
Mais déjà, les différentes crises monétaires et financières internationales, vont amener tous les pays, et notamment ceux industrialisés, à « diversifier » leurs réserves de changes, en diminuant sensiblement la part des US$ dans leur structure de leurs réserves de change des Banques centrales du monde entier.
Le fait que les transactions se libellaient en US$, pour beaucoup de produits et notamment l’énergie et les céréales, les besoins en US$ s’imposaient pour tous les grands pays commerçants du monde. A partir du moment où les pays les plus commerçants au monde (Chine, Russie, Inde, Brésil, les pays du Golf …) imposent le règlement de leurs commerces extérieurs en monnaie locale, on assiste à une cassure épistémologique du système monétaire et financier !
Un reflux, notamment des pétrodollars vers le USA, va s’opérer, en contrepartie d’autres monnaies et de l’or, ce qui entrainera un niveau insupportable de l’inflation aux USA, suivie d’une récession. C’est un bouleversement considérable de l’ordre monétaire mondial qui se profile à moyen terme, avec l’avènement du groupe des BRICS+ qui prônent ce changement radical.
Afin de remplacer l’US$ des réserves de change de tous ces pays par l’or, il est clair que la demande de ce produit va augmenter considérablement, ce qui aura un impact sur son prix. C’est justement ce qui se passe actuellement sur le marché mondial de l’or et cela n’est qu’un début. Les mesures de sanctions prises par les USA vis-à-vis de tous les pays qui ne lui obéissent pas et la décision l’externalisation du droit américain à tous les pays qui utilisent de Dollar américain, accélèrent le phénomène et l’amplifie. Certains prévoient un prix de 3.000 US$ l’once d’or fin, avant la fin de l’année 2024 !
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