L’annonce par le Premier ministre de l’ouverture du capital de deux banques publiques, ce qui est de facto, une tentative de privatisation non avouée, pose encore une fois le problème de sa finalité. Selon ses défenseurs, cette « ouverture » devrait permettre de mobiliser davantage de ressources financières et élargir le volume des crédits à l’économie. Pourquoi donc privatiser deux banques publiques, alors qu’il y a 18 banques et 6 établissements financiers sur la place financière algérienne ? Cette présence de banques privées internationales a-t-elle augmenté le volume des crédits à l’économie de ces dernières ? Plus de 80 % de leurs engagements sont orientés vers le commerce extérieur et le reste au financement de projets ! Deux banques mixtes privées vont-elles renverser cette tendance lourde ? Certainement pas ! Qui va acheter les actifs des banques publiques et pour quels objectifs ? Seul le réseau d’agences implantées sur le territoire intéresse d’éventuels repreneurs. Il s’agit donc d’une opération patrimoniale beaucoup plus que d’une action en direction d’une mobilisation de ressources nouvelles. C’est très clair pour tous ceux qui ont suivi le programme de privatisation initié par son ministre début des années 2000. La plupart des repreneurs ont souscrit à cette opération pour accaparer le foncier industriel et les biens immobilisés des entreprises publiques privatisables et non pour développer les métiers et protéger les travailleurs.
Nous sommes donc dans la même configuration dans le cadre de l’ouverture du capital des banques publiques et l’expérience de la privatisation du CPA, il y a quelques années est là pour nous en convaincre ! A l’heure où, la tendance mondiale, du secteur monétaire et financier est à la concentration (trust), de manière à créer des surfaces financières conséquentes pour financer l’investissement et l’exploitation des entreprises, notre pays rame en sens inverse pour créer un avorton bancaire qui dans moins d’une année aura démontré l’inefficacité de sa naissance et des objectifs fixés. La réforme du système monétaire et financier public réside dans la fusion des banques publiques, en deux grands groupes homogènes, prenant en charge tous les secteurs, avec des affectations de ressources, en fonction des politiques économiques fixées par l’État. Ce n’est certainement pas en privatisant deux institutions bancaires publiques que le problème du financement de l’économie sera résolu, de même que la création d’une banque publique chargée du financement de l’habitat, ne règlera pas le problème de la production de logements, bien au contraire puisqu’une institution nouvelle va appauvrir le réseau, en attendant qu’elle le crée (soit un minimum de cinq ans, pour construire une agence par wilaya). L’inefficience dans le financement de l’économie ne peut être résolue par la privatisation de deux institutions bancaires publiques, faut-il encore une fois le répéter. Un débat entre d’experts, dans le domaine, aurait été salutaire pour dynamiser le financement, or il semble que l’on s’achemine vers son dynamitage.
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