Dr Mourad GOUMIRI.
Depuis plus de dix ans, l’Algérie a décidé de réviser l’accord d’association qui nous lie à l’UE, pour la très bonne raison, que cet accord n’a profité qu’à la partie européenne en très grande partie ! Il est donc légitime pour notre pays de vouloir une révision profonde de cet accord, de manière à le rééquilibrer. De son côté, l’UE, qui le trouve excellent et pour cause, tergiverse et ne consent qu’à l’ouverture de négociations sur quelques articles, qu’elle pourrait accepter de renégocier. Voilà où nous en sommes jusqu’à présent et les choses ne semblent pas prendre une autre voie que celle d’un rapport de force à distance, entre l’Algérie qui demande une révision complète et l’UE qui se dit prête à concéder quelques aménagements de détails. Mais les choses semblent avoir pris une autre tournure avec la récente décision de l’Algérie de suspendre le traité d’amitié et de coopération, signé avec l’Espagne en 2008, suite au revirement de la position espagnole sur le dossier du Sahara occidental. En effet, sitôt cette décision mise en œuvre par notre pays, l’Espagne, via son ministre des affaires étrangères, J. M. Albares, n’a rien trouvé de mieux à faire que d’aller dénoncer la décision algérienne auprès de… l’UE et de sa commission spécialisée dans les accords entre l’UE et les autres pays ! La réaction de la commission de l’UE ne s’est faite attendre, puisque le chef de la diplomatie européenne J. Borrell Fontelles publie un communiqué dans lequel il prend fait et cause pour l’Espagne, dans un langage menaçant, à la limite des usages diplomatiques et confondant les tenants et les aboutissants sur les dossiers. La jonction des deux dossiers (demande expresse de la révision de l’accord d’association algéro-européen et la suspension du traité d’amitié et de coopération algéro-espagnol) sans entendre la position algérienne directement ou par voie diplomatique, est une première dans les usages diplomatique et une volonté de faire pression sur l’Algérie en fondant un accord bilatéral dans un accord multilatéral et partant appeler à la rescousse tous les membres de l’UE, dans un contexte de conflit majeur en Ukraine avec toutes ces conséquences subséquentes en matière énergétique et céréalière. La disjonction des deux dossiers doit être la première démarche algérienne, après que le Président A. Tebboune a officiellement déclaré que l’Algérie honorera ses engagements gaziers contractuels, de manière à éviter les amalgames. La deuxième démarche consiste à relancer la révision de l’accord d’association, jusqu’à sa dénonciation unilatérale, si l’UE refuse le principe d’une renégociation totale. Enfin, la conjoncture est propice pour notre pays de trier ses amies de ses ennemis, sachant qu’entre pays il n’y a pas d’ami mais des intérêts !
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