De sources proches des services de la wilaya d’Oran, l’ont nous informe que le wali d’Oran, M. Saïd Sayoud, vient d’adressé des mises en demeure à 09 unités industrielles polluantes non doté de station de prétraitement des eaux sur les 45 implantés au niveau de la zone industrielle de Tafraoui avec un ultimatum aux unités industrielles polluantes pour l’installation de station de prétraitement. Cette décision a été prise à l’issue de la dernière sortie du chef de l’exécutif à la zone d’activité de Tafraoui. Sur place, le wali a constaté de visu la détérioration de l’environnement, causé par le rejet des eaux non traitées dans l’oued qui se déverse au niveau du lac Oum Ghellaz. Le chef de l’exécutif a constaté que 9 unités industrielles sur les 45 implantées au niveau de cette zone ne disposent pas de station de prétraitement des eaux, a ordonné l’arrêt des activités de ces unités et a accordé un ultimatum aux propriétaires pour se conformer à la réglementation en vigueur concernant le traitement des eaux utilisées.
D’origine urbaine, industrielle, agricole ou marine, la pollution est présente à Oran et menace autant le tissu urbain, les zones humides et l’atmosphère. Depuis plusieurs mois, la commission de wilaya de contrôle des infrastructures industrielles classées et de lutte contre la pollution en coordination avec la direction de l’environnement a notifié des décisions de fermeture à des usines qui constituent une menace réelle pour la nature et adressé des mises en demeure pour d’autres unités industrielles, pour mauvaise gestion des déchets industriels et mauvais stockage de déchets solides. Les opérations de contrôle ont ciblé les unités implantées près des sites naturels comme la zone humide Oum Ghellaz, le lac Telamine et Hassi Ameur. Ces usines risquent de créer une catastrophe écologique sans précédent dans la wilaya dont les conséquences seraient fâcheuses et qui s’étaleraient sur le temps.Les spécialistes de la question estiment que certains industriels ne s’inquiètent pas trop des atteintes à l’environnement du fait notamment du non-traitement des différents déchets que génèrent les activités industrielles et urbaines. Des huiles industrielles sont déversées quotidiennement dans ces zones. Certains unités rejettent leurs rejets liquides, huiles industrielles – graisses synthétiques -, solvants ou autres matières chimiques directement dans les canalisations d’eux usées de la ville ou carrément dans la nature au lieu de les traiter ou de les mettre à l’abri alors que des textes de loi existent et encadrent de façon claire le sujet. Bien que la réglementation oblige toute entreprise industrielle à se doter d’une structure chargée de l’environnement ou d’une personne dénommée «délégué pour l’environnement», les entreprises continuent à faire la sourde oreille.
Pour faire face à ces pratiques, l’article 28 de la loi n°03-10 relative à la protection de l’environnement exige la désignation d’un délégué pour l’environnement pour chaque exploitant d’une installation classée. En fait, la loi environnementale est sur un autre point de vue très explicite, obligeant les unités de production à mettre en place un chargé de l’environnement, ce dernier ayant pour mission de veiller à la protection de l’environnement. Pour faire face à cette situation, la commission de wilaya de lutte contre la pollution lance régulièrement des opérations de contrôle. Cette commission est chargé du contrôle des usines polluantes, notamment en matière de traitements des eaux. La commission est en mesure d’adresser des mises en demeure aux industriels contrevenants, leur accordant un délai pour se conformer à la réglementation en vigueur et dans le cas contraire c’est la fermeture des unités polluantes conformément à la réglementation en vigueur qui régissent en ce sens.
MH