Encore une fois, l’association des banques et des établissements financiers (ADEF) s’illustre par un communiqué (réel ou fictif), qui aurait rajouté de l’huile sur le feu des relations algéro-françaises. Une information non vérifiée a circulé depuis mercredi 6 novembre dans les médias français, a obligé le Premier ministère algérien à démentir ce communiqué.
En effet, si ce communiqué est une fake news, cette association (Association des banques et des établissements financiers) aurait dû le démentir immédiatement, évitant ainsi l’intervention des services du Premier ministère, qui l’a démenti. Si ce communiqué est réel, alors la question qui se pose est celle de savoir si cette association (loi 1901 amendée par la nouvelle loi) a les prérogatives pour prendre de pareilles décisions ?
L’ABEF et ses prérogatives.
En tant qu’association, l’ABEF est chargée de la coordination des activités des banques et des établissements financiers publics et privés. Présidée par un PDG de banques, pour un mandat limité, son rôle majeur est de proposer au ministre des Finances un certain nombre de dispositions pour améliorer et coordonner l’activité bancaire. Mais du fait de la pratique, c’est le secrétaire général de l’association qui a pris le « pouvoir », au sein de l’association, alors qu’il est désigné par les membres de l’association et qu’il travaille sous sa tutelle.
Cette ambivalence a été dénoncée par plusieurs membres, dont moi-même, qui découvrait la prise d’un certain nombre de décisions sans que le bureau de l’association ne se soit réuni et ne les ait approuvés ! Cette passivité du bureau de l’association est essentiellement due au fait que les différents ministres des Finances se sont appuyés sur l’association pour « contrôler les banques », et notamment celles publiques (l’ancien secrétaire général de l’ABEF est devenu ministre des Finances !).
Le cas du gel des domiciliations bancaires de et vers l’Espagne.
Ce n’est pas la première fois que l’ABEF dépasse ses prérogatives puisque, dans le cas de l’Espagne, le même communiqué est apparu « interdisant aux banques de traiter les dossiers de commerce extérieur vers et en provenance de ce pays » ! À l’époque, ce communiqué ressemblait à une décision ministérielle sans que le ministère des Finances en assume la paternité.
Cette récidive en direction de la France semble avoir déclenché un incident diplomatique qui dépasse de très loin le cadre de cette institution. Il est donc attendu des plus hautes autorités du pays de brider les décisions de l’ABEF, en les confinant dans ses statuts et en changeant de Secrétaire général.
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