Présente au sein du premier gouvernement de transition et du Conseil national de Transition (CNT), l’organe législatif, la CMA, réclame « des gages sur l’application effective des dispositions de l’accord de paix et de réconciliation d’Alger signé en 2015 ».
Réuni en session extraordinaire du 29 au 31 mai, le comité directeur de la CMA, s’est dit inquiet que « le coup de force du 24 mai dernier bouleverse l’équilibre des forces et les engagements pris par l’ancien exécutif ».
Cité par des médias maliens, Attaye Ag Mohamed, le chef de délégation de la CMA au Comité de suivi de l’accord d’Alger (CSA), a soulevé plusieurs points à éclaircir. Il y a, selon lui, « la question de la révision constitutionnelle qui doit rapidement être mise en oeuvre, la question de l’armée reconstituée et enfin la question du découpage territorial ».
Réunis dimanche en sommet extraordinaire au Ghana, les chefs d’Etat ouest-africains, ont décidé de suspendre le Mali de leur organisation sous-régionale commune après le coup de force perpétré par les militaires qui a propulsé le colonel Assimi Goïta président de la transition du Mali.
Une dizaine de chefs d’Etat des pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), rassemblés à Accra, ont réclamé la nomination « immédiate » d’un « nouveau » Premier ministre issu de la société civile, et la formation d’un gouvernement « inclusif », selon le communiqué final du sommet.
Les chefs d’Etat « condamnent fermement » le récent coup de force et « décident de suspendre le Mali des institutions de la Cédéao conformément aux dispositions de la Cédéao », dit le communiqué.
Ils réaffirment également la nécessité que la transition politique ouverte au mois d’août 2020 et censée ramener les civils au pouvoir soit limitée à 18 mois, et que des élections générales aient lieu comme prévu en février 2022.
Lundi dernier, le président et le premier ministre de la transition, Bah Ndaw et Moctar Ouane, ont été conduits sous la contrainte par des soldats au camp militaire de Kati, prés de Bamako dans un apparent coup de force après la formation du nouveau gouvernement.
aps