Lundi soir, les pouvoirs publics de Tanger ont conduit 5 journalistes espagnols, de la chaîne de télévision espagnole Channel Six au siège de la sécurité principale de la ville, avant de décider de les expulser vers leur pays, selon des médias marocains.
Les journalistes espagnols attendaient dans un café l’arrivée d’associations pour réaliser des interviews de presse avec les familles des victimes de Tanger, mais étaient surpris par la présence des forces publiques qui les ont emmenés au siège de la sécurité pour enquête, a précisé la source.
Pour sa part, la défenseuse des droits humains Zainab al-Sayeh a déclaré à la presse marocaine que des membres des forces de sécurité et des forces publiques parcouraient les environs du siège du Réseau des associations du Nord pour le développement et la solidarité à Tanger, qui devait accueillir la réunion des médias, pour empêcher la rencontre médiatique entre l’équipe espagnole de Channel Six et les familles des victimes de Tanger.
Un groupe de militants a annoncé, en fin de semaine dernière, la mise en place d’un « comité de soutien aux familles des victimes de la tragédie de Tanger », composé de personnalités et de quelques forces vives de la ville, afin de diffuser les perspectives de la lutte pour la justice pour les victimes de la tragédie, selon la presse.
En février dernier, 29 ouvriers, en majorité des femmes, ont trouvé la mort dans une usine clandestine de textile, une tragédie qui a suscité une vague d’indignation au Maroc comme à l’extérieur du pays.
Le secteur informel représente 20% du produit intérieur brut du pays, selon les données officielles.
Au moins 2,4 millions de Marocains travaillent dans des conditions désastreuses, sans sécurité sociale, sans assurance médicale, sans plan de retraite et sans aucune protection juridique, d’après les rapports officiels.
aps