Faut-il craindre la montée de l’extrême-droite en France et sa possible victoire aux élections législatives de juin prochain ? Certains sont franchement effrayés par cette situation politique nouvelle. En effet, jamais les partis d’extrême-droite n’ont atteint ce niveau de popularité en France et les élections européennes passées les ont gratifiés de 30% de voix, ce qui les propulse au premier rang des partis dans ce pays. La décision du président d’E. Macron de dissoudre le parlement et d’appeler à une élection législative anticipée fait courir le risque de la nomination d’un premier ministre, issu de l’un de ces partis. Ce qui pose la question des relations binationales et de ses conséquences sur la communauté algérienne établie dans ce pays, de loin la plus nombreuse, toutes confondues (émigrés et binationaux).
Les conséquences sur l’Algérie.
L’histoire passée et récente nous indique que c’est sous la direction des partis de gauche que notre pays a le plus souffert (front populaire, parti socialiste). A l’inverse, c’est avec les partis de droite que des négociations ont le plus avancé et la dernière en date, c’est avec le président J. Chirac qu’un traité d’amitié algéro-français a failli être signé, durant son mandat présidentiel. La droite française a certes durci les relations bilatérales (visas, mémoire, archives, repentance, accords et traités…) mais elle avait la qualité d’être claire dans ses positions, ce qui permettait aux deux pays de savoir comment se positionner dans nos relations bilatérales et multilatérales sans double langage.
Les conséquences sur notre communauté établie en France.
Durant la campagne pour les élections européennes, la communauté algérienne a été la plus stigmatisée jusqu’à en faire une priorité et un thème de campagne (le traité de 1968 notamment). Nul doute que pour les élections législatives ce même thème reviendra sur la table avec force et notamment sur l’émigration irrégulière. Ceci étant dit, les directions des partis en lice ne pourront pas se permettre de faire abstraction des quelques cinq (5) millions de binationaux qui vont peser sur le scrutin et la « pêche » à leurs voix a déjà commencé. Si l’extrême droite arrive à Matignon, elle devra également tenir compte de cette réalité socioéconomique et politique, sachant que les nouvelles générations de binationaux sont devenues « matures » et sauront défendre leurs intérêts catégoriels. Reste à prendre en charge le délicat problème des émigrés établis légalement, ceux illégaux auront certainement à pâtir de ce changement d’orientation politique.
Les vrais faux problèmes des relations commerciales bilatérales.
Il est un secret pour personne que l’économie française est en déclin (PIB, dette intérieure et extérieure, emploi, commerce extérieur…) ce qui ne lui laisse qu’une courte marge de manœuvre tant au niveau européen qu’au niveau mondial. Le marché algérien n’est pas le plus important pour la France (10ème partenaire) mais cette dernière voudra reconquérir ses positions commerciales perdues (céréales, automobile…) au profit des autres pays (Chine, Turquie, USA …). Une négociation bilatérale âpre doit être menée pour rééquilibrer la balance commerciale, déficitaire au profit de l’Algérie. Reste le problème de l’énergie qui risque d’être plus délicat à gérer dans la mesure où l’Algérie a les cartes en main. En effet, l’option nucléaire de la France a quasi été décidée après les nationalisations des hydrocarbures effectuées par l’Algérie en 1970. Avec quelques 70% de son énergie en provenance du nucléaire, la France jouit d’une certaine autonomie à moyen terme mais à long terme, elle devra assurer ses approvisionnements par des énergies fossiles et c’est à cet endroit que notre pays pourra jouer ses cartes, en assurant à la France une sécurité énergétique à l’instar de l’Espagne et de l’Italie. Il est donc peu probable que le dossier commercial pose des problèmes insurmontables.
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