Un hommage a été rendu hier, à Mustapha Ferroukhi, premier diplomate martyr, à Mohamed Khemisti, premier ministre algérien des Affaires étrangères, victime d’un attentat, et à Noureddine Djoudi, ancien ambassadeur.
L’écrivain et chercheur en histoire, Amar Belkhodja, a rappelé le parcours de Mohamed Khemisti, évoquant son itinéraire militant au sein du mouvement étudiant, jusqu’ à ce qu’il parvienne à conduire la diplomatie dans le premier gouvernement de l’Algérie indépendante, sous la présidence du défunt Ahmed Benbella.
Il est revenu avec insistance sur l’histoire d’un homme qui a commencé ses études à Maghnia, en obtenant, en 1946, le certificat d’études élémentaires.
Il est ensuite embauché dans le chantier de construction du barrage de Béni Bahdel. Après l’obtention du bac, il partait à Montpellier pour faire des études de médecine et de droit.
Dès la création de l’UGEMA (Union générale des étudiants musulmans algériens), Mohamed Khemisti l’a rejoint pour militer en son sein. Secrétaire général de la section de Montpellier, il fera partie du comité exécutif à Paris, puis présidera le Congrès de cette union qui a regroupé toute l’élite universitaire nationale engagée pour la libération du pays.
«La présence du drapeau algérien ne se négocie pas.»
Le conférencier a rappelé que Mohamed Khemisti, qui a accompagné l’équipe de football du FLN en 1957, lors du Festival mondial de la jeunesse à Moscou, la délégation présidée par Mohamed Khemisti, partie de Paris en train, gagna Moscou en traversant l’Allemagne et les pays de l’Est, acclamée à chaque arrêt par les populations de ces pays. Il a indiqué que l’enjeu était de taille : pour la première fois, une délégation algérienne était présente dans une grande manifestation internationale.
Là, les patriotes algériens apprennent, non sans surprise, que les organisateurs du festival leur refusaient de défiler avec leur drapeau algérien. À cette occasion, Mohamed Khemisti se montra fin politique et fit preuve de diplomatie, mais avec fermeté. Il dit : «La présence du drapeau algérien ne se négocie pas. C’est pour lui que nous sommes là.» S’agissant de Mustapha Ferroukhi, premier diplomate algérien martyr, il disparaît, ainsi que sa famille, le 17 août 1960 dans un crash d’avion au cours d’une mission qui devait le conduire en Chine pour occuper le poste d’ambassadeur. L’avion s’écrase à Kiev, en Ukraine, dans des conditions mystérieuses. Sa fille unique qui n’était pas du voyage fatidique et survivante pendant la tragédie, car âgée à peine de 8 ans, a déclaré qu’elle connaissait son père à partir de témoignages de ses amis, entre autres Abderrahmane Kiouane, Sid Ali Abdelhamid et le footballeur Hamid Zouba.
Dans un bel et vibrant hommage, Zoulikha Ferroukhi a retracé le long parcours de son père qui a rejoint, dès l’enfance, le mouvement des Scouts, levain du patriotisme avant-gardiste à l’époque à Miliana. Il adhéra, dans sa prime jeunesse, au PPA/MTLD dont il fut membre du Bureau politique pour s’engager dès la première heure parmi les rangs de la Révolution. Elle a rappelé que la mort de Mohamed Bouras, exécuté à Serkadji le 27 mai 1941, l’avait motivé pour s’engager dans la lutte contre la France coloniale. À noter que Mustapha Ferroukhi a créé deux journaux, la Voix de l’Algérie et la Nation algérienne, avec Abdelhamid Mehri. Ferroukhi est aussi l’auteur de la devise «Par le peuple et pour le peuple», tirée d’un éditorial de son journal. Arrêté et emprisonné à Serkadji peu après le déclenchement du 1er Novembre 1954, il sera libéré en avril 1955 et placé en résidence surveillée à Miliana, avant de se rendre à Paris pour militer à la Fédération de France du FLN. Il part en 1957 à Tunis et sera affecté au ministère de l’Intérieur du Gouvernement provisoire de la République algérienne-GPRA.
MH
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