Nouveau round de négociations entre la Russie et l’Ukraine à Istanbul : Quelles perspectives ?

L’ouverture d’un nouveau round de négociations entre les deux pays ne pourra pas déboucher sur un cessez-le-feu, mais il sert à montrer à l’opinion internationale que les deux parties veulent arriver à un accord de paix, mais à quelles conditions ?

La position russe est claire, les positions des gains sur le terrain, n’est pas négociable, de même sur la Crimée ainsi que la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan, pour le reste la négociation est ouverte.

La position ukrainienne est également claire puisqu’elle demande un retour aux frontières d’avant le déclenchement de l’opération militaire spéciale, y compris pour ce qui concerne la Crimée, et son adhésion à l’Otan reste du ressort de la souveraineté ukrainienne.

Avec les positions de départ aussi inconciliables, il est difficile de croire que ce round de négociation puisse déboucher sur un accord de cessez-le-feu ! Un autre accord d’échange de prisonniers peut cependant être conclu.

Les 50 jours de trêve de D. J. Trump

La Russie a toujours soutenu vouloir négocier avec les Etats-Unis et avec personne d’autre et notamment les occidentaux et le président américain pense la même chose, mais les pressions tant internes qu’externes, l’on mettait dans une situation difficile et notamment pour les livraisons d’armes (missiles Patriot et Tomawak) ce qui l’a amené à décider de donner 50 jours de délais à la Russie pour qu’un accord de cessez-le-feu soit trouvé.

C’est exactement ce que la Russie a besoin pour terminer sa campagne militaire d’été et d’aller vers la table de négociations en position de force. La réponse toute diplomatique russe reste inchangée dans la bouche du présent V. Poutine « On n’impose pas d’ultimatum à la Russie » ! Ceci étant dit, ces 50 jours avantagent clairement l’armée russe dans son offensive d’été.

L’effondrement de l’armée ukrainienne

Dans les états-majors occidentaux et le renseignement, l’hypothèse d’un effondrement de l’armée ukrainienne devient de plus en plus probable, ce qui a conduit des pays comme l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France… à acheter les missiles américains pour les fournir à l’Ukraine afin de stabiliser le front et retarder, voire empêcher l’effondrement de l’armée ukrainienne.

La possibilité, pour le gouvernement de quitter la capitale, Kiev, est fortement envisagée et un plan secret dans ce sens est à l’étude. Dans une cinquantaine de jours les choses sérieuses vont être dévoilées.