Offensive américaine en Afrique : Quelle stratégie ?

La tournée africaine d’A. Blinken en Afrique de l’Ouest, dans une première étape, n’est pas innocente. En effet, en visitant le Cap-Vert, la côte d’Ivoire, le Nigeria et l’Angola, le secrétaire d’état espère rattraper le voyage en Afrique que J. Biden avait promis en 2023 mais qu’il n’a jamais effectué, entrainant des réactions africaines de mépris mais surtout laissant la porte grande ouverte à la Chine et à la Russie qui en ont grandement profité ! A ce jeu de Go (théorie des espaces) chaque territoire occupé se réalise au détriment de l’autre, pour ne pas dire adversaire et c’est exactement ce qu’entreprennent, de différentes manières, Pékin et Moscou. Sous le sceau de la « lutte antiterroriste », dans cette région très instable (multiplication des coups d’état et de conflits militaires intérieurs et extérieurs).
Des milliards d’US$ et des bases
Antony Blinken apporte avec lui des milliards d’US$ qu’il compte investir dans des projets économiques et sociaux, à travers un programme de dix ans mais également dans le domaine de la sécurité et la défense, puisque les USA étudies la possibilité d’implantation de bases de drone, comme l’a déclaré le général James Hecker, commandant de l’armée de l’air américaine pour l’Europe et l’Afrique. Depuis donc une année, des politiques américains sillonnent les capitales africaines pour conclure des protocoles d’accords dans différents secteurs, emboitant les pas aux russes et aux chinois qui parcourent les pays africains pour proposer le financement de projets structurants et notamment d’infrastructures. Ce ballet diplomatique d’influences multiples est orchestré pour le consolidation des intérêts des puissances dominantes, dans une Afrique riche en matières premières et pauvre en capacité de satisfaction des besoins de sa population.
Où en est le développement interafricain ?
Les institutions africaines politiques, économiques et financières (l’UA, la CEDEAO, la BAD, la BADEA…) tentent, depuis leur création, de coordonner leurs efforts pour développer les relations interafricaines, en vain ! Elles sont victimes des querelles intestines, des conflits tribaux et des rivalités régionales, héritées de la période coloniale pour la plupart. L’initiative du NEPAD pour la construction d’une gouvernance africaine, avait un moment fait illusion mais s’est vite transformée en une tribune apologique pour les premiers responsables des pays et sans retour pour l’amélioration économique et sociale des populations africaines ce qui l’a décrédibilisée. Il est également clair, pour tout le monde, que les autres pays non africains, n’ont aucun intérêt à ce que le développement interafricain réussisse et feront tout pour le saborder. Il faut donc trouver un juste milieu entre la coopération internationale et celle interafricaine.
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