L’espace, réservé à l’artisanat tous domaines confondus, offre une opportunité pour « promouvoir les produits artisanaux dans toutes leurs diversités et faire valoir un savoir-faire séculaire », a précisé à l’APS la directrice du musée Ahmed Bey, Meriem Guebailia, soulignant que « le musée national des arts et des expressions traditionnelles ne désemplit pas de groupes de touristes qui viennent des quatre mois du monde ».
Elle a, dans ce sens, ajouté que « cet espace appui les activités artisanales de toutes sortes, dinanderie, bijoux, travail du bois, poterie notamment, et permet aux visiteurs du musée de voir de près la finesse et la beauté d’œuvres et de pièces d’art conçues et réalisées avec passion, en plus de son ambitionne également de donner une portée internationale à ces orfèvreries ».
Puisés d’un héritage artistique et culturel ancestral riche et diversifié, les produits proposés dans cet espace d’exposition-vente sont notamment la dinanderie, entre plateaux et cadres représentants les ponts de la ville, des poupées vêtues d’habits traditionnels, de bijoux traditionnels ainsi que la djouzia, une douceur parmi les plus appréciées par les visiteurs de la ville.
La célébration du mois du patrimoine, dans son premier jour, a donné lieu à l’ouverture de la salle des poupées en costumes traditionnels des quatre coins du pays, racontant avec élégance et raffinement l’Algérie et sa diversité culturelle et vestimentaire, un projet réalisé par le musée Ahmed Bey.
L’association des Amis du palais Ahmed Bey a proposé pour le mois du patrimoine une exposition scénographique intitulée « Dar arab » (maison traditionnelle), où des scènes de vie d’antan de la femme constantinoise ont été reproduites à travers les rituels de « kahwet El Asser » (le café de l’après-midi), des femmes qui roulent le couscous, le trousseau de la mariée et dont les petits détails de ces scènes renvoient à des traditions séculaires de la ville.
Aussi, une exposition sur la distillation d’eau de rose et de fleur d’oranger, une tradition intemporelle à Constantine, était également à l’honneur.
Les accessoires utilisés pour la distillation, l’incontournable »qettar » (alambic) composé d’une partie inférieure appelée « tandjra » (un grand récipient en cuivre) dans laquelle est mise une »kouba » (boule) de roses, et d’une partie supérieure « Keskas » (sorte de passoire) trônaient au centre de l’exposition.
Aussi, une exposition de bateaux en bois, sculptés à l’identique de ceux empruntés par Ahmed Bey (1786-1851) lors de son périple pour arriver jusqu’aux Lieux Saints de l’Islam, œuvre de l’artisan Ahcene Kacir, rehausse les salles du palais.
Un programme riche et diversifié, proposant des conférences sur le patrimoine et des expositions, a été élaboré par le musée national public des arts et des expressions traditionnelles palais-Ahmed Bey, à l’occasion du mois du patrimoine.
APS.