Un spectacle de danses et de chants du répertoire algérien a été présenté, jeudi soir à Alger, par le Ballet de l’Opéra d’Alger et l’Ensemble Ahellil de chants du Gourara, dans le cadre de l’ouverture officielle de l’année culturelle 2021-2022.
Accueillie à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih et sa directrice générale, Fatma Zohra Namous Senouci, l’année culturelle 2021-2022 a été ouverte en présence de la ministre de la Culture et des Arts, Wafa Chaâlal, de plusieurs membres du gouvernement et hauts responsables de différentes institutions d’Etat, ainsi que d’une vingtaine de représentants de différentes missions diplomatiques accréditées en Algérie.
Une immersion anthropologique hautement esthétique, a été proposée lors de cette soirée inaugurale, à travers, « Racines », une série de danses chorégraphiques narratives conçues et mises en scène par Fatma Zohra Namous Senouci et des chants de l’Ahellil, genre poétique et musical emblématique des Zénètes du Gourara, inscrit en 2008 par l’Unesco sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Devant un public relativement nombreux, astreint au strict respect des mesures de prévention sanitaire contre la propagation du Coronavirus, seize ballerines et onze danseurs, ont présenté dans la grâce du mouvement et la beauté du geste, cinq danses, « Karkabou », « Reguibettes » (région de Tindouf), « Touaregs », « Chaouie » et « Kabylie », alors que la vingtaine de choristes de la troupe Ahellil a rendu quelques pièces spirituelles, célébrant la pureté de l’âme, en harmonie avec son créateur.
Mettant en valeur la diversité et la richesse du patrimoine culturel algérien, le ballet de l’Opéra d’Alger a embarqué l’assistance dans une randonnée onirique, à travers une fusion prolifique des genres, qui a mêlé la danse et la musique, à la narration d’une voix présente qui annonçait « chaque scène dans une prose au lyrisme poétique monté sur des tableaux de dessin sur sable projetés sur le grand écran de l’Opéra d’Alger.
Dans des accoutrements variés et propres à chaque région célébrée, le ballet, soutenu par les sonorités autochtones d’un orchestre traditionnel « zorna » présent au fond de la scène, a rappelé la richesse et la diversité culturelle de l’Algérie dans la profondeur de ses us et coutumes.
Les ballerines et les danseurs ont rendu entre autres danses, l’approvisionnement en eau (la danse des jarres), la célébration du printemps, et celle des guerriers qui font la paix et réapprennent à vivre ensemble grâce à la sagesse des femmes.
Se basant sur la nécessité d’observer une symétrie de l’espace, l’ensemble des danseurs, pimpants dans leur élégance, se mettaient de part et d’autre de la scène en nombre égal, pour former ensuite des cercles, des diagonales ou encore des lignes brisées, occupant l’espace scénique dans une géométrie hautement esthétiques, que le public a longtemps applaudi.
La troupe Ahellil de chants du Gourara a, quant à elle, célébré, la pureté de la parole à travers des textes empreints de spiritualité et de louanges à Dieu et à son Prophète Mohamed, ainsi que l’expression des cadences ternaires, par une manière singulière de maitriser le rythme en le répartissant sur plusieurs pupitres, entre diverses façons de tenir la cadence par le claquement des mains et la variation dans les percussions.
Durant près de deux heures de temps, les danseurs du Ballet de l’Opéra d’Alger et les choristes de l’Ensemble Ahellil, ont rendu une belle fresque de danses et de chants, restituant au public, dans la joie de la réouverture des salles de spectacles après près de deux ans de pandémie, la tradition ancestrale de l’Algérie autochtone, en l’invitant à méditer la grandeur de son histoire et la richesse de son patrimoine culturel.
Très applaudi par l’assistance, le spectacle de danses « Racines » et de chants Ahellil a été produit par l’Opéra d’Alger, sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts.
L-I
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