L’annonce en janvier, par le Président palestinien Mahmoud Abbas, de trois séries d’élections qui devaient commencer le 22 mai, avait constitué une agréable surprise pour les Palestiniens. Depuis 15 ans, aucun vote n’a eu lieu pour les institutions de l’Autorité palestinienne (AP).
La plupart des Palestiniens se sont félicités de l’occasion qui leur était donnée de renouveler ces institutions et donc de la possibilité de combler le fossé qui s’est creusé en 2006 entre la jordanie, administrée par le parti Fatah, et la bande de Ghaza, sous Hamas.
D’aucuns estiment que ce renouveau politique interne est nécessaire si les Palestiniens veulent élaborer une stratégie unifiée pour faire face à l’expansion des colonies à El Qods-Est et en Cisjordanie occupées, mais aussi à l’isolement croissant du territoire de Ghaza.
Au total, 93% des Palestiniens éligibles se sont inscrits sur les listes électorales et 36 groupes ont présenté des listes de candidats avant la date limite du 31 mars.
Parallèlement, le Fatah, le Hamas et d’autres factions palestiniennes se sont réunis à deux reprises au Caire au début de l’année 2021, pour convenir des modalités des élections. Il a été question d’une liste commune Fatah-Hamas pour les élections législatives. Alors que la dynamique du scrutin s’accélérait, le Président Abbas, invoquant l’obstruction israélienne, a annoncé le 29 avril sa décision de reporter à une date ultérieure le scrutin.
Les autorités d’occupation ont refusé aux Palestiniens d’El Qods-Est de voter, un droit pourtant garanti dans les Déclarations de principes, en vertu de l’article II de l’accord Oslo I de 1993 et de l’article VI de l’accord Oslo II de 1995, et confirmé à de précédentes occasions.
Les autorités d’occupation israéliennes ont également dissous les réunions électorales palestiniennes à El Qods et arrêté des candidats de Hamas. Elles ont aussi imposé des restrictions aux déplacements des Palestiniens à l’intérieur et entre les territoires occupés.
Quant à la communauté internationale, et après avoir appelé les Palestiniens à relancer le processus démocratique pendant de nombreuses années, elle a largement échoué dans sa démarche lorsqu’elle a été mise à l’épreuve. La période entre l’annonce du scrutin et la décision de le reporter a été marquée par l’absence d’engagement étranger pour aider à faire en sorte que les élections aient lieu.
Malgré l’occupation, les attaques, le quadrillage et le morcellement du territoire, les institutions palestiniennes ont pu organiser, le 11 décembre dernier, des élections municipales en Cisjordanie. 154 petites villes et villages étaient concernés. La seconde partie du vote, dans les plus grandes villes (66), aura lieu le 26 mars prochain.
Le processus de paix de plus en plus lointain.
Au fil des ans de l’occupation de la Palestine, des plans de paix ont été proposés et parfois partiellement appliqués, d’Oslo en 1993 à la feuille de route en 2003 qui annonçait enfin l’Etat palestinien pour 2005, en passant par l’Initiative arabe de 2002. 70 ans après le plan de partage des Nations unies qui proposait la solution à deux Etats sur la terre de Palestine, la notion même de « plan de paix » semble avoir laissé place à « un processus permanent de colonisation ».
Depuis avril 2014, le processus de paix au Moyen-Orient est suspendu en raison du refus israélien de mettre fin à la politique de colonisation dans les territoires occupés, et d’accepter les frontières de 1967 comme fondement de négociation pour la création d’un Etat palestinien.
Durant cette année qui s’achève, il y a eu de nombreuses tentatives de remettre le processus de paix sur les rails, en vain.
Le 8 février dernier, lors de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères, des appels ont été lancés pour « un mouvement arabe fort » ainsi que pour la mobilisation du soutien international afin de lancer une nouvelle voie de négociation entre Palestiniens et Israéliens.
Le Quartet, qui comprend Washington, Moscou, l’Union européenne et les Nations unies, s’est réuni virtuellement, en mars dernier, pour la première fois depuis que Joe Biden a pris ses fonctions aux Etats-Unis, sans résultats concrets.
Puis il y a eu l’agression israélienne contre Ghaza en mai, avec son lot de destructions et crimes contre l’humanité.
Le 21 du même mois, un cessez-le-feu est entré en vigueur entre les deux parties, négocié par l’Egypte, après une agression militaire de 11 jours, durant laquelle l’occupation israélienne a lancé des centaines de raids aériens et tirs d’artillerie contre la bande de Ghaza, entraînant de lourdes pertes humaines parmi les Palestiniens.
L-I
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