Parution de l’essai de Fabrice Riceputi, intitulé « Ici on noya les algériens » et de l’essai de Sylvie Thénault, intitulé « Une drôle de justice.

Les 60 ans du massacre du 17 octobre 1961, jour au cours duquel les forces de police française ont causé la mort de centaines de manifestants contre le couvre-feu imposé aux Maghrébins de France, sont l’objet de combats politiques pour l’établissement des responsabilités aux différents niveaux de l’Etat. Accompagnant l’établissement de la vérité politique, sinon judiciaire, plusieurs ouvrages s’attachent à rétablir les faits, et les ressorts de leur longue occultation
Dans Ici on noya les Algériens, Fabrice Riceputi retrace le combat de Jean-Luc Einaudi, militant et éducateur, devenu historien afin de retracer les évènements du 17 octobre 1961. Il s’attarde sur les différents temps de ce travail d’historien, les procès et les freins institutionnels auxquels Einaudi a dû faire face dans son combat pour la vérité. Paru en 2015, un an après le décès de Jean-Luc Einaudi, le livre est réédité début septembre 2021.
L’auteur : Fabrice Riceputi : Historien et enseignant, il anime les sites «histoirecoloniale.net» et «1000 autres. org», consacrés à l’actualité des questions coloniales et post-coloniales et à la guerre d’indépendance de l’Algérie.
De 1954 à 1962, au nom du rattachement de l’Algérie à la France qui interdisait d’y appliquer le droit de la guerre et de considérer les nationalistes comme des combattants, la justice et son personnel prirent une part active à la guerre d’Algérie : instruction des affaires, condamnations par milliers infligées par les tribunaux correctionnels et militaires, rappel de magistrats sous les drapeaux. Les seules condamnations à mort atteignirent les 1 500, dont près de 200 furent exécutées. Dans ce livre passionnant et très documenté, Sylvie Thénault montre que cette insertion de la justice dans un vaste système de répression la priva de fait de son droit de regard sur les arrestations, les gardes à vue, les détentions et les interrogatoires pratiqués par l’armée. S’appuyant sur des archives jusque-là inaccessibles de l’Armée de terre et du ministère de la Justice, elle met au jour une justice amputée et réformée par les législations d’exception.
Sylvie Thénault, historienne, est directrice de recherche au CNRS. Elle a notamment dirigéHistoire de l’Algérie à la période coloniale : 1830-1962 avec Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou et Ouanassa Siari Tengour (La Découverte, 2012, 2014).
Réveil D’Algérie.
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