Inspecteur de langue amazighe depuis plus de 25 ans, Ali Lounis est indéniablement l’une des plus importantes figures de l’enseignement de la langue amazighe en Algérie mais aussi du militantisme en faveur de l’identité amazighe sous toutes ses facettes, histoire, langue et culture. C’était avant que la langue amazighe ne soit introduite dans le système éducatif de manière officielle en septembre 1995 après l’année de la grève du cartable en 1994. Ali Lounis s’est ensuite investi corps et âme pour la réussite de l’enseignement de la langue tamazighe dans les établissements scolaires. Un enseignement, faut-il le rappeler, qui souffrait de plusieurs insuffisances. Son livre, «Lexique usuel», s’inscrit donc naturellement dans cette optique. L’ouvrage, paru chez «Clic-éditions» s’adresse à toutes les catégories de lecteurs. Mais il peut être en priorité destiné aux enseignants et élèves ainsi qu’aux étudiants concernés par l’apprentissage de la langue amazighe. Ce qui distingue ce livre, de premier abord, c’est le professionnalisme de son auteur. En effet, il s’agit d’un ouvrage réalisé avec un maximum de sérieux et de rigueur. Techniquement, le livre est très bien présenté. Comme son titre l’indique, l’ouvrage d’Ali Lounis permet au lecteur une plongée dans le lexique usuel amazigh avec des équivalents aussi bien en langue française qu’en arabe. Dans l’introduction du livre, Ali Lounis rappelle que tamazight est la plus ancienne langue d’Afrique du Nord. Tamazight, rappelle l’auteur, est une langue dont les locuteurs s’étalent de l’Oasis de Siwa jusqu’aux Iles Canaries. Ali Lounis rappelle qu’en dépit des siècles d’ostracisme et d’exclusion, la languetamazighet est demeurée vivante. L’auteur met en exergue le long combat mené pendant des années, par des militants dévoués et sincères, pour que la langue amazighe recouvre la place qui devrait être la sienne. Un combat, long pacifique et parfois douloureux dont le début d’aboutissement a eu lieu en 1995 avec l’introduction de tamazight dans les écoles algériennes de manière officielle. Une introduction qui s’est effectuée sans aucun moyen pédagogique ni formation consistante des enseignants. Ces derniers n’avaient que leur engagement et leur détermination comme armes pour faire face au défi de l’enseignement de lalan amazighet dans les établissements scolaires. Une volonté de fer ayant énormément contribué à la réussite de ce projet s’inscrivant dans le sillage de la réhabilitation de la langue amazighe en Algérie après des décennies d’exclusion. Ali Lounis résume parfaitement le contexte de l’époque dans son livre. L’auteur rappelle que l’enseignement de tamazight exige une profusion de moyens didactiques et pédagogiques dont des textes, des livres, des lexiques, des livres de grammaire et de conjugaison, etc..
Source: L’Expression.
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