L’enfance déshéritée et fort douloureuse vécue par Mohammed Saïd Idiri, auteur du livre autobiographique « Destin d’un orphelin »- édité chez « Les Lettres Mouchetées » et étalé sur 190 pages- aurait pu sombrer dans la fatalité. Bien au contraire ! écrit dans un français raffiné, cet ouvrage n’a rien à envier aux romans classiques, sauf que là vous auriez sous les yeux une histoire véridique qui sort des entrailles de l’auteur.
Né au village Tikobaïn, en Kabylie, et ayant perdu son père et séparé de sa mère étant enfant, il se retrouve du jour au lendemain balloté, lui et sa petite sœur, d’une maison à une autre, tantôt chez les cousins et tantôt chez les oncles, le tout dans le contexte de la Guerre de libération nationale. Loin de se lamenter sur son sort, et vous le saurez en le lisant, l’auteur a survécu à toutes les épreuves.
à peine goute-t-il aux premières lueurs de la vie, l’enfant a été bouleversé par la disparition de son père et sa séparation de sa mère. Ces deux séquences l’ont marqué profondément. Mais, elles ont aussi façonné le parcours de sa vie et forgé sa personnalité. S’il ne saura jamais résoudre le premier mystère, il finira, par retrouver sa mère. Les retrouvailles se sont faites au prix de longues et difficiles péripéties. Le récit tient en haleine et réserve bien des surprises !
Au fil qui retrace le cheminement de l’enfant jusqu’à l’âge adulte, on découvrira qu’à chaque fois qu’une montagne se dresse devant sa route, l’auteur réussit à passer le cap. « Nous vivons dans une extrême pauvreté », décrit-il d’emblée pour dire à quel point les conditions sociales de l’époque étaient très rudes. Dans le village Tazmalt où il a vécu son enfance, ou encore Azra à Tigzirt, ville balnéaire de Tizi-Ouzou, où il avait fait ses premières classes, l’auteur se décrit comme étant un élève studieux, appliqué et aimé de ses instituteurs. Après une vie de petit fermier vécue avec ses hauts et ses bas au village, et l’interruption subite des études, il force le destin et va en quête de nouveaux horizons.
C’est ainsi qu’il prend le chemin vers Alger où il se confronta, pour la première fois, à la vie de citadin. Là aussi, les conditions n’étaient pas idoines, bien que l’environnement fût propice à l’épanouissement. à commencer par l’hébergement chez des cousins au bout duquel l’adolescent, et à sa grande surprise, finit par être jeté dans la rue ! Le récit est douloureux mais tout aussi haletant. Après avoir exercé des petits boulots, l’auteur finira au bout du compte par s’instruire en finançant ses stages, formations et des études supérieures. En parallèle, il accède au monde du travail et gravit les échelons pour exercer des fonctions plus huppées et rémunérées. Pas que, il réussit d’avoir un logement, il s’offre sa toute première voiture et a, cerise sur le gâteau, fondé un foyer.
Pleins d’enseignements, le livre est agrémenté d’une description minutieuse de l’époque, à travers ses personnages, sa société, ses cultures, ses traditions, ses objets, ses valeurs… etc.
Au-delà de panser les plaies du passé, l’auteur semble nous dire entre les lignes, qu’il ne faudra « jamais lâcher le morceau ». Un message fort découlant de cette « success-story » passionnante. Le livre vaut une leçon de vie au profit d’une jeunesse en quête d’un avenir plus radieux. Il vaut aussi, le reconnait humblement l’auteur, un cours scolaire pour faire inculquer à l’enfant le fait que la difficulté n’est pas synonyme de fatalité, mais une source de motivation pour aller de l’avant.
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