Dans ce livre de près de 300 pages, Mohand Ouramdane Larab propose au lecteur les poèmes de Ahmed Lemseyah en deux versions, amazighe et française.
L’auteur prolifique Larab Mohand Ouramdane continue d’explorer la poésie kabyle ancienne à travers ses recherches qu’il met toujours à la disposition du grand public sous forme de livres. Il a déjà écrit et publié des livres consacrés à des poètes kabyles des anciennes générations comme l’incontournable Si Mohand Oumhand et le sage Cheikh Mohand Oulhocine. En juin dernier, il a publié un livre sur le poète-chanteur-compositeur Lounès Matoub. Et cette semaine, il a mis sur le marché un nouveau livre qui s’inscrit dans la même veine, c’est-à-dire celle de la poésie kabyle. Il ne s’agit pas d’un travail d’improvisation, mais plutôt d’un labeur de longue haleine.
L’ouvrage qui vient de paraître aux Éditions «Imtitad» est consacré à Ahmed Lemseyyeh, poète des At Sedka. Dans ce livre de près de 300 pages, Mohand Ouramdane Larab propose au lecteur les poèmes de Ahmed Lemseyyeh en deux versions, amazighe et française, nous dit-il. Ce qui permettra de toucher un maximum de lecteurs férus de poésie en général et de poésie kabyle en particulier.
L’auteur rappelle qu’Ahmed Lemseyyeh était un poète troubadour de la région montagneuse de Kweriet, plus exactement du village de Tizi Mellal, dans la tribu des At Wahmed en Kabylie. Mohand Ouramdane Larab nous confie que c’est la première fois qu’un ouvrage soit consacré à ce barde de la haute montagne.
Le livre offre au lecteur pas moins de 200 pièces de poésie attribuées au poète en question par la mémoire populaire et l’entourage familial, car dans l’oralité, il y a toujours une marge d’erreur, faut-il le rappeler. Mohand Ouramdane Larab précise qu’Ahmed Lemseyyeh a déclamé cette poésie durant plus d’un demi-siècle marqué par les pérégrinations de l’aède qui n’a pas cessé, à l’instar de Si Moh Ou Mhand de se déplacer d’une ville à une autre de manière inlassable. «Le parcours d’Ahmed Lemselah a été très long et dense», précise Mohand Ouramdane Larab. Ahmed Lemseyyeh a quitté pour la première fois son village natal en 1910 pour se rendre à Selloum puis Bouira. En 1918, il traverse la Méditerranée pour entamer un très long périple.
À son retour en Algérie en 1939, à l’âge de 52 ans, Ahmed Lemseyyeh s’installe dans le village de Maginot, actuelle Chellalat Ladaoura, puis à Aïn Oussera. Ce grand poète de la trempe de Youcef Oukaci et de tant d’autres aèdes de l’époque, a été très déçu et marqué par les exactions de la France coloniale vis-à-vis des Algériens, particulièrement durant la période s’étalant de 1939 à 1945. Ahmed Lemseyyeh finit par retourner au bercail. Il s’éteint le 25 décembre 1951 à At Wahmed-Tizi Mellal. L’unique fils qu’il avait laissé, Achour, est tombé au champ d’honneur le 18 août 1957.
Avec ce nouvel ouvrage, Mohand Ouramdane Larab élargit la liste des poètes kabyles dont il a sauvé l’oeuvre de l’oubli et de la disparition progressive. À travers ces livres, l’auteur leur rend aussi hommage à sa manière.
En plus de Si Mohand Ou Mhand et Cheikh Mohand Oulhocine, Larab a aussi publié des livres sur les poètes kabyles anciens El Hocine Adeni, El Hadj Arezki Ouhaouache et Youcef Oulefki.
Source: L’Expression.
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