Dans ce «livre nomade» où le souffle puissant de la poésie fait jaillir de délicieux mirages et sculpte des formes irréelles dans l’océan de sable, Amina Mekahli explore un rêve lumineux, une relation particulière de l’homme avec l’invisible. Le désert : un espace favorable à tous les tourments, à toutes les libertés aussi…
Un espace peuplé de solitudes, d’errances, de quête de soi, de songes cathartiques. Ne serait-ce pas, plutôt, la grande ville et ses lumières, ses foules, qui est un désert de solitudes glacées ? Nomade brûlant, le second roman d’Amina Mekahli, suggère déjà une parabole : la bougie qui se consume en éclairant. Dans le prélude à cette œuvre littéraire composée en triptyque, le personnage narrateur du deuxième volet (et aussi personnage central du roman) cherchait «une voix particulière», celle qui ferait fondre son silence tout en le créant, lui : «Et elle a jailli un jour — grand mystère des rencontres —, comme revenue de mon désert, du sable et du vent. Je l’ai nourrie patiemment de mémoire, de souvenirs et certainement de beaucoup d’oubli. Et elle a su descendre, lentement, comme une sève brûlante, jusqu’aux racines de mon arbre, de tous les arbres. Elle en est remontée un soir à la lueur d’une bougie, alors que je la croyais disparue chez les ancêtres, avec un miroir mystérieux reflétant mon image ou peut-être la leur, qui a été enfouie jadis dans le sable… Ce miroir mystérieux qui, grâce à la magie des mots, est devenu aujourd’hui : Le livre nomade.»
Le lecteur se voit ainsi offrir, spontanément, une entrée tranquille et silencieuse dans le rêve, comme un navire entre les jetées. Pour un voyage au plus profond de la réalité ontologique, dans les territoires mystérieux qui ressuscitent dans la mémoire d’un homme qui chemine à travers la poésie (soufie) qui l’habite.
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