Intitulé «Quand résonne le chant des racines», il est signé Leïla Mallem, une jeune retraitée née à Ghazaouet (Tlemcen) et dont c’est le deuxième roman. Un roman sorti aux éditions Dalimen. Un dilemme, en effet, pour ce jeune homme qui devra refaire le chemin à l’envers pour retrouver sa famille d’origine. Tout a commencé quand Claude, ne pouvant avoir des enfants après un accident lors de la guerre d’Indochine, retrouve un bébé gisant au milieu du sang à côté de sa mère la prenant pour morte. Cela se passe lors d’une descente de soldats français dans un village, durant l’occupation coloniale en Algérie. Claude devenu commandant dans l’armée française, ordonne à ses soldats de se venger et d’entamer une boucherie qui rappelle celle du 8 mai 1945. Jacqueline, sa femme, mue, passionnément, par l’instinct maternel, rêve d’avoir des enfants, car se sentant trop seule, quand son mari part faire la guerre. Ainsi, après lui avoir offert un petit chiot, Claude vint un jour avec un bébé dans les bras. Et d’apporter à sa femme, juste après, les papiers en règle de son adoption.
Un enfant volé aux siens
Des années plus tard, alors que le couple est retourné en France, Christophe devenu adulte fait de brillantes études en droit, mais aussi en agronomie. Sa mère tombe malade. Elle décide de se libérer de son lourd fardeau, mais son mari, obtus et sévère, refuse. Mais Jacqueline au seuil de la mort, finit par révéler à son fils, le sens de ce «miracle» en l’invitant à aller fouiller dans le tiroir du buffet de la cuisine où il tombera sur le journal intime de sa mère. Celle-ci lasse, après tant d’années de silence, consignera à son fils en menus détails, les conditions de son arrivée, sans omettre de lui agencer quelques documents d’archives de l’époque qui rappellent les affres tragiques du destin de son histoire. Morte d’une leucémie, Christophe accuse le choc de sa véritable identité après avoir perdu sa mère adoptive, il décide de partir alors, en Algérie à la recherche de sa véritable mère biologique. Christophe se sent seul. Surtout après un premier mariage où il divorcera rapidement car se sentant être piégé par une femme qui ne lui correspondait pas au fond… Christophe arrive à Tlemcen et fait la connaissance d’un homme bien connu dans la région qui l’invite à habiter chez lui. Riche homme bienveillant et hospitalier, ayant qu’un seule fille appelée Imane, celle-ci tombe sous le charme de cet homme venu d’ailleurs et qui ne ressemble pas trop aux hommes de son pays…
L’amour dans tous ses états
S’ensuit une comparaison entre ceux d’ici et ceux de là-bas et une critique de nos traditions séculaires et dépassées concernant l’amour et les couples en Algérie..Leila Mallem profite en effet pour dénoncer la frustration qui accable notre jeunesse en mal d’amour, mais aussi le poids des us et coutumes et le regard chargé de tabous liés à l’honneur de la famille qui entoure les filles…L’amour naissant entre Christophe baptisé par Iman, Karim et cette dernière, grandit et Christophe qui finit par retrouver sa mère et ses proches, décide de demander en mariage, sans trop attendre Imane. Karim a un prénom. Il s’appelle en vérité Djamel.
Le père d’Imane impose à son futur mari la circoncision. De retour à Paris, Christophe alias Karim/Djamel se retrouve face à de nombreux problèmes. Il est décidé, pourtant, à aller outre et retourner en Algérie pour retrouver sa dulcinée et de roucouler aux côtés de sa vraie famille. Histoire idyllique, «Quand résonne le chant des racines» est raconté presque à la manière d’ un arlequin pour adolescentes tant la succession des événements semble couler de source et l’enchaînement des situations bien faciles, et ce, malgré les quelques complications auxquelles feront face Christophe en France et sa bien-aimée dans la rue lorsqu’elle se fait agresser…Quelques obstacles qui vont se mettre sur la route des deux biens-aimés sans pour autant détourner leur amour. Ce dernier se retrouvera renforcé et poussera les tourtereaux à convoler en justes noces plus tôt que prévu.
«Quand résonne le chant des racines» est un roman à l’eau de rose certes, mais qui ne fait pas oublier ces quelques fêlures dont font l’objet ses personnages arguant par là, l’importance d’où on vient pour savoir où on va…les racines sont là, déterminantes dans le cours du récit de ces familles. Pour Christophe cela semble capital de retrouver les siens et d’apprendre aussi à s’imbiber de sa nouvelle culture. Un sentiment d’imprégnation sociale nécessaire dans son désir d’ancrage dans ce nouveau territoire qu’il va apprendre désormais à apprivoiser, par la langue notamment, et pouvoir non seulement l’adopter, mais le vivre pleinement car étant algérien par essence… «Quand résonne le chant des racines» est un appel à un retour aux sources et à la bienveillance tout en mettant l’accent sur l’amour filial et l’importance du resserrement du cercle familial.
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