À peine sorti, le roman a créé une sorte de polémique à cause de ce qui a été pris pour une «faute de frappe» dans le titre du roman inspiré directement du célèbre «Omar m’a tuer». Salah GuemrIche a détourné intelligemment ce dernier pour en faire le titre de son roman: «Molière m’a tuer» avec un sous-titre non moins teinté d’humour et de jeu de mots: «L’homme des Accords déviants». Ce roman, précise l’éditeur, est une histoire déroutante où sont mêlés histoire, littérature, médias, politique, folie… et une extraordinaire envie de réinventer l’art littéraire et la liberté de créer.
«Aux yeux de Milan Kundera, tout personnage est un ego expérimental. Avec l’autofiction, on peut dire que l’équation s’inverse: c’est l’ego qui se fait personnage expérimental, lit-on dans la présentation du roman de Salah Guemriche qui, dans ces pages, tente une expérience inédite: celle d’un personnage intermittent courant d’emploi en contre-emploi, au gré des offres de l’Agence Rôle-Emploi chargée des Intermittents de la Fiction.
La trame du roman se résume ainsi: homme de théâtre, Larbi est un Algérien réfugié en France, suite à une fatwa lancée contre ses adaptations en arabe de «Tartuffe» et des «Femmes savantes». Alors que son pays commémore les 60 ans de son indépendance, il se retrouve engoncé dans la peau d’un personnage obnubilé par la défense de la langue française qui l’engage dans une croisade surréaliste contre ce qu’il appelle les Accords déviants. La presse le surnommera «Le Fou de Molière». Ainsi, dans un improbable jeu de rôles, Larbi – devenu François – va traverser ce «roman qui ne veut pas en être un» et s’incarner là où le lecteur ne l’attend pas, avant de se désincarner littéralement».
L’éditeur précise en outre: «Tournant délibérément le dos à l’histoire de son pays, à peine évoquée entre dérision et réalisme, l’auteur expérimente, ici, un genre de fiction fragmentée, comme l’est l’Algérie depuis l’indépendance: une sorte de série-fiction. Pour reprendre la formule idoine de Kundera: il s’agit de nouvelles emboîtées. Une autre façon de dépasser la linéarité.
Salah Guemriche est un écrivain algérien, auteur d’essais et de romans. Il est né en 1946 à Guelma et il vit en France depuis 1976.
Il est, entre autres, l’auteur du dictionnaire des mots français d’origine arabe, préfacé par Assia Djebar, «Alger-la-Blanche, biographies d’une ville», «Le Christ s’est arrêté à Tizi-Ouzou» «Abd er-Rahman contre Charles Martel», «L’homme de la première phrase» ainsi que «Aujourd’hui, Meursault est mort».
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