Une ex-ministre espagnole des affaires étrangères a accusé, mardi 7 juin, le Maroc d’avoir procédé a des « écoutes » en 2021 durant la brouille diplomatique avec Madrid provoquée par l’accueil en Espagne de Brahim Ghali pour raisons médicales.
«Tout a été utilisé durant cette crise pour couvrir de boue cette aide humanitaire» envers Brahim Ghali, le chef du Front Polisario, a déclaré Arancha Gonzalez Laya dans un entretien publié par le quotidien El Periodico de España. «Et quand je dis tout, c’est tout: des écoutes, des plaintes, des campagnes, et notamment des campagnes de presse», a-t-elle ajouté, interrogée sur le piratage, révélé début mai par le gouvernement espagnol, de téléphones de certains de ses membres, dont celui du premier ministre Pedro Sanchez, au printemps 2021 durant la crise diplomatique ayant opposé les deux pays, selon Le Monde.
Le gouvernement de gauche espagnol a assuré que ces piratages au moyen du logiciel israélien Pegasus étaient une «attaque externe», mais a toujours affirmé ne pas savoir qui en était a l’origine, alors que nombre de médias espagnols ont évoqué l’implication de Rabat.
Selon des médias espagnols, le portable de Mme Gonzalez Laya, qui a quitté le gouvernement lors d’un remaniement en juillet 2021, avait également subi une tentative de piratage au moyen de Pegasus. L’ancienne ministre a refusé dans l’interview de répondre aux questions sur ce point.
AFP.
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