Pétrochimie en Algérie : 7 milliards de dollars investis pour 6 projets entre 2025 et 2029

Le secteur de la pétrochimie algérien s’apprête à franchir un nouveau cap avec le lancement de plusieurs projets industriels d’envergure, représentant un investissement global estimé à 7 milliards de dollars.
Ces réalisations, prévues entre 2025 et 2029, visent à renforcer la valorisation des ressources nationales en hydrocarbures.
C’est ce qu’a annoncé le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, ce jeudi 12 juin, lors d’une séance plénière au Conseil de la nation. Présidée par Azouz Nasri, la session s’est déroulée en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Kaouter Krikou.
Le ministre a précisé que ces investissements s’inscrivent dans une stratégie visant à faire passer le taux de transformation des hydrocarbures en produits à haute valeur ajoutée de 32 % actuellement à 50 % à la fin du quinquennat.
Parmi les projets inscrits dans cette feuille de route, figure une nouvelle raffinerie à Hassi Messaoud, dont la capacité atteindra 5 millions de tonnes par an, avec une mise en service prévue pour la fin de l’année 2027.
À Arzew, une unité de vapocraquage du naphta produira 1,2 million de tonnes supplémentaires d’essence dès mars 2027.
Une autre unité, destinée au craquage du fuel, sera implantée à Skikda et produira 1,75 million de tonnes de gasoil et 250 000 tonnes de bitume à partir de janvier 2029.
D’autres infrastructures viendront appuyer cette stratégie, un complexe de production de méthyl tert-butyl éther (MTBE) à Arzew, capable de produire 200 000 tonnes par an, opérationnel dès décembre 2025.
Un complexe LAB (Linéaire Alkyl Benzène), également à Arzew, prévu pour décembre 2027 avec une capacité de 100 000 tonnes ; ainsi qu’une unité de production d’éthylène à Skikda, d’une capacité annuelle de 850 000 tonnes, dont la mise en service est attendue pour la fin de 2027.
Mohamed Arkab a souligné que l’Algérie a atteint l’autosuffisance en dérivés pétroliers et a réussi à maîtriser quasi totalement les importations dans ce domaine.
Selon lui, la production nationale de dérivés pétroliers s’élève, pour l’année 2024, à 30 millions de tonnes. Cette hausse a permis de réduire considérablement la facture des importations, qui est passée de 1 milliard de dollars en 2019 à 400 millions en 2023.
Le volume importé s’élève à 600 000 tonnes, soit environ 2 % de la consommation nationale. Ces importations concernent uniquement des produits qui ne peuvent pas être obtenus à partir du pétrole brut local, en raison de ses propriétés spécifiques.
En parallèle, les niveaux de production ont permis d’exporter un excédent de 14 millions de tonnes de dérivés durant l’année en cours.
Le ministre a également évoqué la mise en œuvre d’un plan destiné à remplacer les produits bruts importés par des matières premières locales, tout en renforçant la production de lubrifiants via l’entreprise Naftal et en encourageant l’intégration industrielle à travers le développement de prestataires nationaux.
Interrogé sur le projet de centre de stockage de carburant et de GPL à El Meghaier, le ministre a affirmé qu’il ne s’agissait pas d’un abandon.
Ce projet, d’une capacité de 300 000 tonnes, est intégré dans la deuxième phase du programme de développement des capacités nationales de stockage. Sa concrétisation dépend de la mise en service de la future raffinerie de Hassi Messaoud, qui devra l’approvisionner par pipeline.
En attendant, l’approvisionnement de la wilaya d’El Meghaier est assuré par les installations de Naftal dans la wilaya de Touggourt, lesquelles répondent actuellement aux besoins croissants de la région.
À l’issue de cette séance, le président du Conseil de la nation, Azouz Nasri, a salué les progrès accomplis dans le domaine de l’énergie et de la pétrochimie. Il a estimé que ces projets renforcent l’industrie nationale, valorisent les capacités locales et contribuent à la réduction des importations.
Selon lui, cette trajectoire confirme que la stratégie économique algérienne se concrétise sur le terrain, indépendamment des pressions extérieures ou des critiques.
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