S’exprimant lors d’une conférence de presse à l’occasion de sa visite en Algérie, M. Al Ghais a précisé que « ça ne date pas d’aujourd’hui (décision de la réunion du 5 octobre 2022 à Vienne), les décisions de l’organisation prises dans le cadre de la coopération entre les membres OPEP et non OPEP ont toujours été d’ordre purement économique et technique ».
A une question de savoir si la dernière décision de l’OPEP+ était un message adressé aux pays consommateurs concernant le recul des investissements en termes de pétrole, M. Al Ghais a souligné: « Nous n’adressons des messages à personne…Notre accord est basé sur des études, des bases et des données purement techniques ».
« Nous tenons des réunions lors desquelles sont examinées les différentes données, et je peux affirmer que nos décisions sont purement techniques », a-t-il précisé indiquant que la prise de décision reposait sur des études techniques des situations de l’économie mondiale et de la demande sur le pétrole, outre les approvisionnements de l’intérieur et de l’extérieur de l’OPEP ».
« Nous procédons également au suivi du respect de la décision de baisser la production par les pays concernés afin d’aboutir à une décision qui soit au service des Etats consommateurs et producteurs de pétrole, mais également au service de l’économie mondiale ».
Concernant l’éventualité de réviser la dernière décision de l’OPEP+ portant réduction de la production, M. Al-Gais a indiqué que le travail dans le cadre de l’Alliance OPEP+ se caractérise par « la souplesse », en ce sens que des réunions urgentes peuvent être tenues, en vue de prendre les décisions en fonction de la situation du marché pétrolier.
Dans ce contexte, le même responsable a rappelé les décisions de l’OPEP+ dans le contexte des retombées de la pandémie de Covid-19 sur le marché du pétrole, affirmant qu' »à l’époque, ce sont les Etats consommateurs qui avaient demandé à l’OPEP+ d’intervenir en vue de réduire la production et nous avions consentis de grands sacrifices à travers la décision de réduire la production de 10 millions de barils par jour ».
Ajoutant que le travail se faisait dans le cadre de la Déclaration de coopération en vue de préserver la stabilité du marché du pétrole, M. Al-Ghais a souligné que » toutes les décisions de l’OPEP+ sont prises à l’unanimité, soit avec l’approbation de 23 Etats signataires de la Déclaration de coopération ».
L’objectif de l’OPEP est l’équilibre de l’offre et de la demande
Dans le même sens, le SG de l’OPEP dira que l’organisation « ne vise pas un prix donné du pétrole, mais vise l’équilibre de l’offre et de la demande ».
« Après notre dernière réunion, il vous a été donné de constater une baisse des cours. Nous ne maîtrisons pas les cours du pétrole. Par contre, d’autres parties maîtrisent les prix des marchandises, dont le pétrole, à l’instar des bourses de New Yourk et de Londres et des courtiers (…) ».
Il a affirmé que ces décisions sont importantes, à même de réaliser un équilibre dans le marché du pétrole, indiquant l’importance de la stabilité du marché pétrolier avec une nécessité incessante qui continuera à former une partie essentielle dans le mix énergétique de l’ordre de 30% en 2045, rappelant que le monde aura besoin de 12 billions de dollars d’investissements dans le domaine des industries pétrolière d’ici l’année 2045.
S’agissant de sa visite en Algérie, il a déclaré l’inscrire dans le cadre de la concertation et la discussion autour du marché pétrolier et l’étape à venir, soulignant le rôle de l’Algérie au sein l’Organisation.
« J’ai écouté avec beaucoup de fierté les conseils du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui, au vu de son expérience et sa grande connaissance dans plusieurs domaines politico-économiques en sus des marchés pétroliers, a été généreux en conseils et directives », a-t-il ajouté.
Et de rappeler également avoir rencontré le PDG de Sonatrach qui lui a permis de s’enquérir des opportunités d’investissement, notamment à la lumière de la nouvelle loi sur les hydrocarbures.
M. Al Ghais s’est félicité, par ailleurs, du rôle axial de l’Algérie parmi les Etats de l’OPEP et Non-OPEP, particulièrement après la réunion historique tenue en septembre 2016 à Alger, qu’il a qualifiée de « jalon » de la Déclaration de coopération entre les pays membres de l’OPEP et leurs alliés.
« Je remercie le Président et le Gouvernement algériens pour le rôle historique de l’Algérie qui a contribué à sauver les marchés pétroliers de la chute, à travers l’accord de septembre 2016 », a-t-il soutenu.
Le SG de l’OPEP effectue, depuis samedi, une visite de travail de trois jours en Algérie.
APS.