Les 407 sièges à pourvoir pour la neuvième législature sont répartis sur un total de 58 circonscriptions électorales (contre 48 auparavant), après la promotion en début d’année de dix circonscriptions administratives en nouvelles wilayas, en plus des 4 zones pour le vote de la communauté algérienne établie à l’étranger.
Vingt-huit (28) partis politiques sont en lice pour ces élections avec 646 listes (10.468 candidats), soit moins que les indépendants qui ont présenté 837 listes (12.086 candidats), une tendance inédite qui dénote, selon des observateurs, la volonté de la société civile de jouer un rôle plus actif au sein des institutions.
Selon les chiffres fournis par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), qui supervise tout le processus électoral, plus de 13.000 jeunes sont candidats à ces élections, alors que le nombre de femmes est de 8.305. Le nombre de candidats de niveau universitaire atteint quant à lui 19.942, soit 74 % de l’ensemble des candidats.
Le nombre d’électeurs inscrits à travers le territoire national s’élève à 23.522.322, alors que le nombre d’électeurs inscrits à l’étranger est de 902.865. Ces électeurs sont appelés à s’acquitter de leur devoir électoral dans 61.543 bureaux de voté, répartis sur 13.000 centres. Le nombre de bureaux de vote itinérants est de 139, tandis que celui à l’extérieur du pays est de 357.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné mardi instructions au ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire et aux responsables des corps de sécurité de sécuriser l’opération électorale, notamment les bureaux de vote, conformément aux dispositions de la loi régissant et encadrant les élections qui « garantit à l’électeur la liberté de vote et criminalise toute atteinte à l’exercice de ce droit consacré par la Constitution ».
Le chef de l’Etat a souligné « l’importance de ce rendez-vous électoral majeur », en présidant une réunion du Haut Conseil de Sécurité consacrée à l’évaluation des préparatifs des élections législatives.
Le président Tebboune a affirmé que « toutes les garanties constitutionnelles, juridiques et réglementaires sont à même de protéger la volonté populaire et la régularité de l’opération électorale, en concrétisation des dispositions des articles 7 et 8 de la Constitution ».
Ces élections législatives sont organisées dans la cadre de nouvelles dispositions légales. La loi organique relative au régime électoral, modifiée et complétée, instaure un nouveau mode de scrutin: le scrutin de liste ouverte à la proportionnelle avec vote préférentiel sans panachage, qui donne lieu à une répartition des sièges proportionnelle au nombre de voix obtenues par chaque liste avec application de la règle du plus fort reste.
En clair, c’est les électeurs qui choisissent les candidats, contrairement au scrutin à liste bloquée ou liste fermée dans lequel les électeurs ne peuvent pas modifier la composition et l’ordre des candidats sur une liste.
La loi organique relative au régime électoral se distingue également par rapport aux précédentes par la limitation des mandats parlementaires à deux et « encourage la participation des jeunes à la vie politique ». Elle entend en outre « réhabiliter le mérite et surtout éloigner l’argent de toute influence sur le libre choix des électeurs ».
aps