Dr Mourad GOUMIRI.
Les chiffres donnent le tournis, puisque ce n’est pas moins de 160.000 logements qui vont être distribués le 5 Juillet 2022 par les pouvoirs publics, sur le territoire national ! Quelle est l’efficacité d’une telle politique, tant au niveau politique, économique et sociale ? Il est temps d’ouvrir le dossier et de tirer quelques conclusions utiles ! Un ministre de l’habitat courageux avait déclaré « qu’en Algérie il n’y avait pas de crise de logement mais une crise du logement gratuit ! ». Il fut remercié, sans ménagement quelques jours après cette déclaration qui était perçu comme politiquement correcte. En partant de cette déclaration, on peut pertinemment se poser la question de cette confusion entretenue, entre les différents types de logements distribués ! S’agit-il de logements sociaux, de logements aidés, de logements préférentiels, de logements promotionnels… ? En effet, chaque type de formule d’accession au logement a ses spécificités et ses objectifs ciblés et la formule globalisée n’aide pas à cerner et évaluer les performances des politiques publiques dans ce secteur sensible à plus d’un titre. Ce qui est certain, c’est que le marché du logement s’en trouve très largement perturbé et illisible. En effet, de par le monde le marché du logement est porteur de croissance économique et pourvoyeur d’emplois, pour plusieurs secteurs (matériaux de construction, produits sidérurgiques et métallurgiques, bureaux d’études, urbanisme et aménagement du territoire, foncier, finances et assurances…), d’adage universel « quand le bâtiment va tout va » est là pour nous le rappeler. En effet, le cycle économique est structuré par un effort d’épargne à long terme, un crédit immobilier d’accompagnement (acquéreur et promoteur) et des assurances de sécurisation (assurance vie et économique) et les mesures transactionnelles (notariat, agences immobilières, garanties et hypothèques) pour l’ensemble du processus et enfin un marché du logement neuf et celui d’occasion qui nourrit le marché locatif. A côté de ce marché, le logement social vient compléter le dispositif, à condition que les critères d’affectation soient très rigoureux et que le management et la maintenance prennent le relais, pour assurer la traçabilité et la transparence. C’est à ces conditions que le marché du logement peut contribuer à l’essor économique et à la satisfaction des besoins en logement des ménages. Toutes autres démarches paraissent aléatoires.
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