La dernière intervention du premier ministre, relative au financement de l’agriculture est la démonstration même d’une absence de politique cohérente du financement de l’économie. En effet, ce dernier dans une allocution aux assises de l’agriculture, déclare que « Toutes les banques sont concernées par le financement du secteur agricole…et d’aucun projet de financement, dans le secteur, ne sera rejeté… » ! Ces deux interventions contredisent la spécialisation des banques publiques, décidée par le gouvernement et renforcée, dernièrement, par la création artificielle (sans réseau), d’une banque du logement. En outre, le rejet au financement, de projets agricoles inconsistants et non rentables, est une prérogative des organes sociaux des banques et non du Premier ministre et le contraire devient une injonction non assumée (en cas de financement toxique) de ce dernier aux responsables des banques publiques, qui eux engagent leur propre responsabilité civile, pénale et pécuniaire !
Les responsables des banques publiques doivent-ils appliquer les articles du code de commerce, du code pénal et de la loi 90-10 relative à la monnaie et au crédit, de la commission bancaire de la BA ou les déclarations verbales du Premier ministre ? Devant un juge d’instruction, la réponse est vite trouvée et les peines évidentes, d’autant que pèsent sur leur tête l’article 421 du code pénal, relatif à la « mauvaise gestion » (large couffin où on peut tout mettre) et que la dépénalisation du risque de gestion n’est toujours pas en vigueur ! Le financement de l’économie et des secteurs (logement, agriculture, PME-PMI…) se réalise par une simple résolution de l’assemblée générale des actionnaires des banques publiques (représentée par le ministre des finances, actionnaire unique), qui mande la direction générale de réserver une partie de ses engagements dans tel ou tel secteur, jugés stratégiques par les pouvoirs publics.
A l’heure où, la tendance mondiale, du secteur monétaire et financier est à la concentration (trust), de manière à créer des surfaces financières conséquentes pour financer l’investissement et l’exploitation des entreprises, notre pays rame en sens inverse pour créer des « banques spécialisées » qui dans moins d’une année auront démontré l’inefficacité de leur naissance et des objectifs fixés. La réforme du système monétaire et financier public réside dans la fusion des banques publiques, en deux grands groupes homogènes (holdings), prenant en charge tous les secteurs économiques, avec des affectations de ressources, en fonction des politiques économiques fixées par l’État.
Ce n’est certainement pas en créant des banques spécialisées ou en privatisant deux institutions bancaires publiques que le problème du financement de l’économie sera résolu, bien au contraire puisqu’une institution nouvelle va appauvrir le réseau, en attendant qu’elle le crée (soit un minimum de cinq ans, pour construire une agence par wilaya). L’inefficience dans le financement de l’économie réside dans l’analyse et le calcul des risques et dans l’accompagnement des entreprises par le réseau bancaire professionnel et introduisant la monétique. Un débat ouvert aux experts, dans le domaine, aurait été salutaire pour baliser les réformes et éviter de se tromper de nouveau.
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