La sortie surprenante, néanmoins révélatrice d’une réalité relative à la réticence, des banques commerciales, et notamment publiques, à financer les projets d’investissements et leur exploitation, pose un véritable dilemme, tant aux pouvoirs publics, qu’aux opérateurs économiques publics et privés.
En effet, le refinancement des banques, via le réescompte est une prérogative de la Banque d’Algérie qui va, en fonction de sa politique monétaire, définie par le Conseil de la Monnaie et du Crédit, d’augmenter ou de diminuer les taux de réescompte, de manière à « irriguer » les banques commerciales, qui à leur tour, financent l’investissement et l’exploitation des entreprises et des ménages ou à l’inverse, en cas d’une surliquidité de l’économie, « ferme le robinet », pour atteindre ses objectifs et notamment pour lutter contre l’inflation.
À cet instrument classique s’ajoute le taux de réserves obligatoires, qui va dans le même sens, voire qui le complète. En effet, l’augmentation du taux des réserves obligatoires va rétrécir le volume prêtable des banques commerciales et donc de l’octroi de crédit aux entreprises et aux ménages.
Dès lors, la question qui se pose est celle de savoir si la Banque d’Algérie a suffisamment utilisé ses instruments pour, qu’à leur tour, les banques commerciales puissent jouer leur rôle d’intermédiation financière auprès des entreprises et des ménages ?
Les taux d’intérêt débiteurs facturés par les banques commerciales aux entreprises et aux ménages peuvent être prohibitifs pour ces derniers qui vont refuser d’y souscrire, et les banques commerciales ne peuvent être accusées de « frilosité » si leur clientèle refuse de s’endetter à ce niveau de taux !
Il en est de même pour ce qui concerne les taux d’intérêts créditeurs qui sont censés permettre la mobilisation de l’épargne des ménages et des entreprises excédentaires, leur niveau extrêmement bas, voire négatif, compte tenu du taux d’inflation qui caracole à 12%, ne permet pas de « bancariser » la masse monétaire et crée un marché monétaire hors banque spéculatif, illégal et dangereux pour l’ensemble de l’économie.
Il faut ajouter à ces phénomènes parasitaires, l’impact de cette masse monétaire hors circuit bancaire sur le taux de changes du Dinar algérien qui ne cesse de se détériorer (1Euro = 143 DA sur le marché officiel et 250 DA sur celui informel). La Banque d’Algérie est au cœur du système monétaire et financier et ne peut se dédouaner, des mesures qu’elle prend ou pas, vis-à-vis des banques commerciales et notamment publiques, ceci d’autant que la pénalisation des actes de gestion est toujours en vigueur, ce qui pèse lourdement sur les responsables des banques, qui sont les seuls comptables de leurs décisions devant la loi.
Il me semble donc qu’un débat technique doit s’instaurer au sein du CMC, pour définir le rôle des uns et des autres partenaires de la politique monétaire et de son impact sur l’économie réelle, sans que l’une ou l’autre des parties ne soit accusée de « rétention ». En outre, le système monétaire et financier s’est doté de compagnies d’assurance-crédit (SGCI et SGCM), pour justement lever le risque qui pèse sur les banques dans leur métier d’octroi de crédits, ce qui devrait les encourager à plus de flexibilité à financer les investissements les plus risqués (bâtiment, travaux publics, immobilier…).
C’est, à n’en pas douter, ce genre d’instruments monétaires et financiers qui devrait être démultiplié pour que chaque intervenant puisse œuvrer dans la sérénité et la légalité juridique. Gageons que la raison l’emportera entre partenaires et que les problèmes techniques soient abordés en professionnels, loin des procès d’intention qui, in fine, ne servent qu’à exaspérer les tensions et les malentendus. À l’évidence, le débat est loin d’être épuisé et les intérêts catégoriels contradictoires sont encore vivaces, ce qui implique un arbitrage au sommet pour réduire les tensions que le marché enregistre.
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