Pourquoi les puissances mondiales veulent éviter la fermeture du Détroit d’Ormuz ?

Tous les détroits du monde (Gibraltar, Bosphore, Béring, Dardanelles, mer de Chine…) et les canaux artificiels ou naturels (Panama, Suez…) ont fait l’objet d’une convoitise absolue, voire d’une occupation militaire temporaire, suivie d’un accord international.
À partir du moment où le transit par ces passages obligés sont fréquentés par une flotte commerciale importante et dans certains cas vitaux, les pays concernés ont développé des stratégies de « protection » militaire pour s’assurer que rien ne puisse ralentir, voire arrêter le passage. Les flottes militaires des pays les plus puissants ont pour mission principale d’assurer la fluidité des flux maritimes commerciaux en toute sécurité à travers ces voies imposées.
La plupart des détroits et des canaux ont fait l’objet de guerres ou d’accords internationaux pour permettre le transit du commerce maritime international depuis la nuit des temps. Au fur et à mesure que ce dernier devenait de plus en plus important.
Faut-il toutes les citer pour convaincre ? Donald Trump a même proposé, il y a quelques mois, de reprendre le canal du Panama après sa restitution aux autorités locales, suite à la fin du bail (99 ans) ! L’expédition anglo-française des années 60 sur le canal de Suez, a tourné au désastre du fait de l’opposition des USA et de l’ex-URSS à cette agression caractérisée.
Durant la guerre entre l’Irak et le Koweït, ce premier pays a détruit tous les bateaux qui transportaient des hydrocarbures, ce qui a obligé les puissances occidentales à accompagner les cargaisons, navigants dans le Golf persique, avec une flotte militaire pour les protéger.
Que ce soit par voies terrestres (oléoduc et gazoduc) surtout si elles traversent plusieurs pays ou par voies maritimes, le problème du transport des hydrocarbures est une préoccupation permanente de toutes les nations, exportatrices ou consommatrices d’énergies fossiles.
Le même scénario se joue aujourd’hui après le bombardement américain sur l’Iran et la riposte promise par ce dernier. En effet, l’Iran a les moyens militaires de détruire tous les bateaux qui transitent par le Golf persique, ce qui va entraîner une fermeture de facto du détroit d’Ormuz à travers lequel transite 20 % des hydrocarbures mondiaux.
Les conséquences, sur les cours du pétrole, seraient catastrophiques pour les pays consommateurs (certains avancent des cours à 120 US$ le baril) mais également sur les pays exportateurs qui évacuent leur pétrole à travers cette mer. Cette menace n’est pas fictive, si la coalition américano-israélienne continue de bombarder les sites nucléaires iraniens, les autres pays exportateurs ne pourront pas, à court et moyen terme, compenser ce blocus.
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