Poutine et Trump s’accordent pour écarter Zelensky : le conflit ukrainien perdure ?

Lentement, mais sûrement, la Russie est sur le point de remporter « l’opération spéciale », déclenchée par Vladimir Poutine. La trêve de quelques mois négociée de ne pas s’attaquer aux installations énergétiques, et notamment celles nucléaires, arrange tout le monde, mais surtout les russes, qui contentent les États-Unis d’une part, mais surtout leur permettent de préparer l’offensive du printemps.

La paix donc ne pourra se conclure qu’aux conditions russes, à savoir la neutralisation de l’Ukraine (finlandisation), son non-adhésion à l’Otan et l’occupation définitive des territoires conquis. Cette paix sera conclue entre les russes et les américains, mais sans les européens englués dans leurs contradictions internes.

Le ballet diplomatique russo-américain se met en branle

Les visites des envoyés spéciaux de la Russie et des états-unis s’accélèrent et se multiplient, de manière à préparer la rencontre au sommet, probablement en Arabie saoudite, qui doit sceller le sort du conflit, aux conditions russes.

Seul point de divergence, les américains exigent une conclusion rapide du conflit et les russes considèrent qu’ils ont tout leur temps, de manière à ne pas permettre à l’Ukraine de reconstituer son armée avec l’aide des européennes, en armes et en munitions. Enfin, le sort personnel de Volodymyr Zelensky devrait être scellé, lors de prochaines élections présidentielles, les États-Unis et la Russie sont d’accord pour son élimination politique. 

Le problème des garanties pour une paix durable

La Russie exclut toutes possibilités d’envoi de troupes occidentales pour garantir la paix comme d’ailleurs les américains. Des troupes neutres, éventuellement onusiennes, peuvent être acceptées par les deux belligérants, à condition que les Américains mettent suffisamment de pression sur l’Ukraine, comme ce fut le cas lors de la dernière rencontre, à la Maison-Blanche, pour le cas de l’exploitation des minerais ukrainiens.

Une « zone tampon » peut être dégagée sur la base des conquêtes actées sur le terrain (le long du fleuve Dniepr). La marge de manœuvre de l’Ukraine est quasi-nulle dans la mesure où, sans l’aide militaire massive des USA, l’armée ukrainienne ne pourra tenir ses positions actuelles et pourrait même s’effondrer. L’histoire retiendra que l’Europe a trahi l’Ukraine pour ne pas lui avoir donné les moyens militaires de sa politique, en temps et en quantité et en qualité.