Hier lundi 07 mars, le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Pr Fawzi Derrar, a déclaré ce qui suit:
« Il est clair que les voyants sont au vert compte tenu de l’affaiblissement du virus, mais il faut continuer à se faire vacciner pour éviter des scénarios graves pour les prochaines saisons de froid », a averti Pr Derrar qui s’exprimait sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale.
Estimant que le « le plus dur est passé » suite aux précédentes vagues de contamination qui ont été meurtrières, il a fait observer qu' »il y a des scénarios d’évolution qu’il faudra prendre en considération dans le futur pour ne pas se faire surprendre car la dynamique prise par ce virus depuis son apparition et sa diversité sur les plans génétique que moléculaire, nous obligent à rester sur nos gardes ».
« Nous observons une adaptation avec les souches du virus qui circulent actuellement, ce qui laisse présager que nous aurons probablement un virus saisonnier, et à ce titre les sujets non vaccinés risquent de payer un lourd tribut au cas où il y aura une nouvelle vague, provoquée par un nouveau variant », a-t-il encore averti.
A une question relative à une « immunité collective » qui aurait été acquise après la dernière vague du variant Omicron, Pr Derrar a expliqué que « les personnes ayant contracté le variant Omicron et vaccinées au temps du variant Delta sont des sujets très bien immunisés et protégés contre le virus de la grippe de manière générale ». En revanche, a-t-il fait observer, « ceux qui n’ont pas été vaccinés auparavant et qui ont contracté le variant Omicron par la suite, vont devenir des sujets vulnérables aux infections ultérieures, probablement aux sous-variants pouvant éventuellement apparaître plus tard ».
« En ce sens, l’immunité induite par la vaccination, ajoutée à l’immunité naturelle induite par le variant Omicron, donnent une immunité efficace qui peut perdurer », a encore expliqué le DG de l’IPA, qui a regretté que le taux de vaccination en Algérie ne soit « pas élevé » pour diverses raisons, notamment à cause de qui est colporté sur les réseaux sociaux.
Il a encore relevé que « c’est grâce à la vaccination qu’on est allé plus rapidement vers une immunité collective dans les pays où il y a eu un taux de vaccination très élevé », réitérant son appel aux Algériens d’aller se faire vacciner d’autant plus que le pays dispose de près de 10 millions de doses de vaccin anti-Covid dont la validité s’étale jusqu’en 2023.
S’agissant d’une éventuelle levée des mesures restrictives, il a affirmé que « le pass vaccinal ne peut pas être supprimé dans l’immédiat et restera la mesure principale permettant de protéger la population », appelant en même temps les Algériens à faire montre de « vigilance et de continuer de porter le masque dans les espaces fermés d’autant plus que des cas de contamination continuent d’être détectés. »
Concernant une éventuelle suppression des tests PCR et anti génique, le DG de l’Institut Pasteur d’Algérie a estimé qu' »il ne faut pas se précipiter », relevant que cet aspect « est à l’ordre du jour du Conseil scientifique », lequel demeure « consulté » par les autorités du pays pour émettre ses orientations et son avis sur les décisions à prendre.
APS.
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