Le président américain Joe Biden rencontrera son homologue russe Vladimir Poutine le 16 juin à Genève, en Suisse, dans une période de très vives tensions – sur de multiples fronts – entre Washington et Moscou.
Ce premier tête-à-tête entre les deux hommes depuis l’arrivée de Joe Biden au pouvoir aura lieu dans la foulée des réunions des dirigeants du G7 et de l’Otan, au Royaume-Uni et en Belgique, qui feront la part belle à l’affichage d’un front commun anti-Moscou.
Le Kremlin a confirmé la tenue du tête-à-tête en mettant en avant les discussions sur la lutte contre la pandémie de coronavirus et « le règlement des conflits régionaux ».
Du côté de la Maison Blanche, on souligne qu’aucune percée de taille n’est attendue et que l’objectif est avant tout des rendre les relations entre les deux pays plus « stables et prévisibles ».
Joe Biden affiche, depuis son arrivée au pouvoir le 20 janvier, une grande fermeté à l’égard de la Russie, désireux de marquer la rupture avec son prédécesseur Donald Trump, accusé de complaisance à l’égard du maître du Kremlin.
Mais le président démocrate martèle aussi sa volonté de dialogue. S’il promet de punir à nouveau la Russie « si elle continue d’interférer dans notre démocratie », il assure ne pas vouloir « déclencher un cycle d’escalade et de conflit ».
L’annonce de ce sommet intervient le jour même où l’opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a dit être visé par trois enquêtes criminelles, la pression s’accentuant depuis plusieurs semaines contre son mouvement et ses partisans.
De source américaine, on insiste sur le fait qu’une rencontre avec Vladimir Poutine n’est en aucun cas une récompense pour ce dernier mais la façon la plus efficace de gérer les relations entre les deux pays, qui sont difficiles et devraient le rester.
A l’occasion de cette rencontre, Joe Biden entend en particulier évoquer le régime d’Alexandre Loukachenko au Belarus, dont Moscou est le principal soutien.
Le pays est de plus en plus isolé avec l’entrée en vigueur de restrictions contre son espace aérien, en représailles contre Minsk, accusé d’avoir détourné un avion de ligne européen pour arrêter un opposant à bord.
Au pouvoir depuis 1994, le régime d’Alexandre Loukachenko est déjà ciblé par de multiples sanctions occidentales pour avoir durement réprimé un mouvement de contestation inédit qui a vu des dizaines de milliers de personnes défiler dans les rues en 2020 suite à la présidentielle d’août, jugée « truquée » par les Européens.
Toujours de source américaine, on précise que la question du contrôle des armes nucléaires figurera en bonne place dans les discussions. Début février, les Etats-Unis et la Russie ont prolongé le traité de désarmement New Start pour cinq ans.
L’Ukraine, les programmes nucléaire de l’Iran et de la Corée du Nord, l’Arctique, le changement climatique ou encore la Syrie feront également partie des discussions lors de ce sommet.
La semaine dernière, les ministres américain et russe des Affaires étrangères, Antony Blinken et Sergueï Lavrov ont affiché en Islande leur volonté d’apaisement. Côté américain, on a évoqué une discussion « productive », « constructive », « respectueuse » et « honnête ».
Fait notable: devant la presse, l’échange est resté courtois — bien loin du grand déballage qui avait opposé Antony Blinken à son homologue chinois pour leur première rencontre en mars en Alaska.
Le président suisse Guy Parmelin s’est dit « très heureux » que la Suisse accueille ce sommet. « Je forme le voeu que les discussions soient fructueuses pour les deux pays et la communauté internationale », a-t-il tweeté.
La ville de Genève avait accueilli, en 1985, un sommet entre le président américain Ronald Reagan et le dirigeant soviétique Mikhail Gorbachev.
afp
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