Production pharmaceutique : mise à la vente imminente de l’insuline produite en Algérie

L’Algérie s’apprête à commercialiser l’insuline Glargine, un traitement à action prolongée destiné aux patients diabétiques. Imene Belabbas, directrice centrale de la pharmaco-économie au ministère de l’Industrie pharmaceutique, a confirmé, hier mardi 26 mars, sur les ondes de la Radio nationale, que sa mise en vente est « imminente ». Ce médicament, produit par Saidal en collaboration avec un partenaire étranger, devait initialement être disponible avant le mois de Ramadhan, sans explication officielle sur ce retard.

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de renforcement des capacités de production locale. L’État ambitionne non seulement de réduire sa dépendance aux importations, mais aussi de positionner l’Algérie comme un exportateur de médicaments.

À ce titre, certaines insulines « stratégiques et coûteuses » ne sont déjà plus importées. En 2024, le pays a réussi une première exportation d’insuline vers l’Arabie Saoudite et d’autres opérateurs privés prévoient de suivre cette dynamique cette année.

Toutefois, le secteur pharmaceutique national reste confronté à la dépendance aux intrants étrangers, majoritairement produits en Chine et en Inde. Imene Belabbas souligne que la clé réside dans la fabrication locale de matières premières, un enjeu crucial pour éviter les tensions d’approvisionnement. Dans cette optique, plusieurs projets ont été lancés pour la production d’antibiotiques, d’insulines et de traitements oncologiques. Une plateforme de suivi des stocks a également été mise en place pour anticiper les pénuries et optimiser la disponibilité des médicaments essentiels.