Après avoir opposé par trois fois leur veto à un projet de résolution pour une trêve à Gaza, les Etats-Unis ont apporté, ce mercredi, leur soutien à « un cessez-le-feu immédiat d’environ six semaines à Gaza ainsi que la libération de tous les otages ». L’agence Reuters, qui a rapporté l’information, indique avoir consulté le projet de résolution à présenter au Conseil de sécurité des Nations unies.
Les Etats-Unis conditionnent, cependant l’instauration d’une trêve temporaire par la libération totale des otages retenus par le Hamas. Les Etats-Unis ont, toutefois précisé avoir l’intention de favoriser les négociations et qu’ils ne précipiteraient pas un vote.
Cette nouvelle version du texte, la troisième depuis que les Etats-Unis l’ont présenté il y a deux semaines, reflète les propos de la vice-présidente américaine Kamala Harris, qui a reproché dimanche à Israël de ne pas en faire suffisamment pour atténuer la « catastrophe humanitaire » dans la bande de Gaza.
Washington a accru la pression sur Israël afin de permettre l’acheminement de davantage d’aide humanitaire dans la bande de Gaza où, selon un haut responsable du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), un quart de la population serait proche de la famine.
Changement de ton de la Maison blanche envers l’allié israélien
Ce changement de ton de la Maison blanche est peut-être dû à la montée de la pression au niveau interne, mais aussi au niveau international sur le principal allié d’Israël. Le génocide en cours contre le peuple palestinien ne laisse pas la communauté internationale insensible. Mais, jusque-là, le veto américain a bloqué toutes les initiatives au niveau du Conseil de sécurité visant à faire plier le gouvernement israélien.
Et même le contenu de la nouvelle résolution que va présenter les Etats-Unis ressemble plutôt à un cadeau empoisonné pour les Palestiniens. Car le texte conditionne l’appel à une trêve temporaire par la libération de tous les otages retenus par le Hamas.
Les Palestiniens n’ont aucune garantie, en effet, que l’invasion et les bombardements israéliens contre les populations civiles dans la bande de Gaza, s’arrêteront une fois la trêve expirée. Le cessez-le-feu que demande les Etats-Unis est limité dans le temps puisqu’il porte sur six semaines seulement. Ce qui signifie que, passé cet intermède, c’est la voie ouverte pour la reprise du massacre des populations civiles palestiniennes. A moins que les négociations en cours arrivent à changer la donne pour un arrêt durable de la barbarie israélienne.
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