Le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, a estimé jeudi que les propos hostiles du président français à l’endroit de l’Algérie prouvent que « la mentalité coloniale est présente à des niveaux officiels en France », soutenant que « la souveraineté nationale est une question existentielle qui ne tolère aucun marchandage ni aucune surenchère ». »Nous allons bientôt nous remémorer les crimes commis par la France coloniale, un 17 octobre, contre le peuple algérien qui réclamait pacifiquement la liberté et l’indépendance », a enchaîné le ministre, estimant que les propos du président français « viennent nous rappeler que la mentalité coloniale en France n’est pas l’apanage du milieu partisan, mais est également présente à des niveaux officiels ».
Il a réaffirmé, dans ce cadre, le principe de non-ingérence dans les affaires internes consacré par l’Algérie dans ses relations étrangères.
Le ministre de la Communication a rappelé une déclaration qu’il a faite le 15 juin dernier sur les ondes de Radio France internationale (RFI), où il a affirmé que « l’indépendance pour laquelle s’est sacrifiée l’Algérie ne saurait être complète sans réunir trois axes principaux, à savoir : la reconnaissance par la France de ses crimes coloniaux, l’incrimination de l’acte colonial dans le droit algérien pour mettre fin définitivement à la dualité colonisateur/colonisé tel que conçu par le moudjahid +Frantz Fanon+ et la présentation solennelle des excuses ainsi que l’indemnisation de tous les dégâts humains, matériels et environnementaux commis par la France durant son occupation ».
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Par ailleurs, M. Belhimer a pointé du doigt les attaques menées contre l’Algérie par ses ennemis de l’extérieur, notamment les offenses médiatiques sur l’espace cybernétique initiées par le Makhzen marocain qui « œuvre ouvertement à déstabiliser l’Algérie ».
Il a salué, à cet égard, le rôle des médias algériens qui « ont prouvé leur haut sens de professionnalisme dans la défense du pays » et qui constituent désormais « un rempart face aux attaques répétées. Ils permettent d’éclairer l’opinion publique en la mettant au fait des intentions hostiles du Maroc et de son allié sioniste à l’égard de l’Algérie ».
En battant en brèche les allégations marocaines suite à la décision souveraine prise par l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, les médias algériens sont devenus « une source d’informations fiable pour les différents médias internationaux, tant les médias audiovisuels et électroniques que la presse écrite ».
Pour ce qui est de la position de l’Algérie à l’égard de la question palestinienne, le ministre a tenu à réitérer la position « constante » de l’Algérie à l’égard de cette question, affirmant que cette position « est en parfaite cohérence entre l’Etat algérien et son peuple et émane de ses valeurs tirées de la Glorieuse Révolution du 1er Novembre ».
« La plus forte position exprimée par l’Algérie a été l’allocution prononcée par le Président de la République devant l’Assemblée générale de l’ONU, dans un contexte arabe tendant vers une normalisation qui a eu pour dernier épisode, la décision du Maroc de normaliser les relations avec l’entité sioniste », a-t-il dit.
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Répondant à des questions relatives au secteur, le ministre a affirmé que les deux projets de loi organique sur l’information et l’audio-visuel, seront enrichis dans la prochaine étape, en associant les parlementaires avant leur présentation au Parlement, et ce, sur orientation du président de la République.
Pour le ministre, la décision du Président Tebboune d’associer le Parlement avec ses deux chambres atteste d’une « volonté de voir les différents courants politiques représentés au sein du Parlement ainsi que les élites, contribuer dans l’élaboration d’un document qui régit le secteur de l’Information, un secteur qui est en vérité le canal transmettant les aspirations de tous et défend l’image et l’unité de la Patrie ».
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Dans le même contexte, le ministre de la Communication a indiqué que la nouvelle Loi organique régissant le secteur de la publicité » revêtira, dès sa promulgation, une importance capitale dans l’organisation du travail médiatique, la régulation du marché de la publicité, notamment dans le contexte du nombre croissant des sites électroniques enregistrés au niveau de notre ministère ».
A travers la mise en place des principes juridiques de régulation du marché de la publicité, les règles de l’exercice médiatique deviennent « plus claires conformément aux principes de transparence qui permettent de promouvoir la compétitivité et d’augmenter le niveau dans la présentation d’un contenu à la hauteur des aspirations du public », a conclu le ministre.
MH
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