Imru yundin Tamrart ou Le stylo piégeur est le premier roman policier écrit en ltamazight, publié en décembre dernier, suite à une collaboration entre le Haut-Commissariat à l’amazighité et les éditions Imal.
C’est l’œuvre de l’écrivaine Aldjia Mezouari, originaire de la commune d’Aghbalou, au nord-est de la wilaya de Bouira. Aldjia est aussi doctorante et enseignante de tamazight à l’université Akli Mohand Oulhadj de la même wilaya. «J’étais et je demeure fascinée par les romans policiers, notamment ceux de la célèbre Agatha Christie. Certes, elle nous dépasse de loin, de très loin, mais toute chose a un début et l’écriture de ce roman était un défi que je me suis lancé. C’est aussi une preuve qu’avec tamazight on peut écrire et produire dans différents genres littéraires», dira-t-elle.
Avec une trame bien ficelée, plusieurs personnages dont aucun n’est le héros, des enquêtes, des victimes et un jeu temporel maîtrisé, l’écrivaine a pu, par excellence, reproduire la structure et le schéma d’un roman policier. Cependant, contrairement aux stéréotypes des trames des polars qui se déroulent dans des milieux souvent urbains, l’autrice d’Imru yundin Tamrart, a quant à elle, préféré lui donner une autre dimension, l’inscrire dans un petit village. «Beaucoup de choses se passent quotidiennement dans des villages, mais on ne leur prête plus attention. On sous-estime même leur impact. Je veux en quelque sorte sortir des sentiers battus, rééquilibrer cette vision et redonner au petit monde rural la place qu’il mérite, du moins dans la littérature d’expression amazighe», fait-elle savoir.
En suivant le fil narratif, on découvre que l’aspect psychologique prédomine. Tout tourne autour de la mémoire interne d’un enfant, ou comment tous les sentiments et douleurs refoulés et écrasés peuvent un jour s’exprimer d’une manière violente et maléfique. Malgré sa maîtrise parfaite de la langue amazighe, la romancière a évité d’écrire son ouvrage dans un registre de langue académique et rigide. «C’est pour toucher un large public, d’autant plus que les trames des romans policiers sont compliquées, d’où mon choix pour un registre de langue simplifié», précise-t-elle.
L’écrivaine est sur un autre projet d’un autre roman policier. «L’écriture pour moi est une sorte de projection, car le contenu des textes est souvent un miroir de la société. Par l’écriture, on donne la parole à toutes les classes sociales. Individus et groupes s’expriment à travers les personnages d’un roman». A peine publié, le roman d’Aldjia Mezouari a suscité beaucoup d’intérêt, notamment chez les universitaires. Actuellement, des étudiants des universités Abderrahmane Mira de Béjaïa et Alki Mohand Oulhadj de Bouira se sont penchés dessus pour réaliser leurs mémoires de master.
Source: El Watan.
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