Que recommande le FMI pour l’économie algérienne ?

Comme chaque année, le FMI et la BIRD publient un rapport sur l’économie de tous les pays membres, dont l’Algérie.
En général, ces rapports sont publiés après une visite d’une délégation d’experts de ces institutions de Bretton Woods, qui visitent toutes les administrations et institutions financières (ministères, Banque d’Algérie, patronats, organismes statistiques…), afin de recueillir les informations statistiques, les rapports officiels produits par ces derniers et de confronter avec leurs propres données pour en faire une synthèse globale.
Enfin, le FMI propose un certain nombre de recommandations qu’il juge utiles aux responsables économiques du pays, sans contraintes ni obligations.
En général, les médias locaux rendent compte des points forts, publiés dans ces rapports, mais oublient de mentionner ceux faibles pour toujours conclure que la tendance est positive globalement. Ce dernier rapport ne fait pas exception puisque l’on apprend par médias interposés que les grands agrégats de l’économie algérienne sont au vert et que la tendance devrait continuer pour l’année prochaine sauf éléments chaotiques majeurs.
Cependant, le rapport pour 2024 souligne un certain nombre de faiblesses et dysfonctionnements, qu’un expert averti ne peut pas passer sous silence. À ce titre, le rapport mentionne que » les vulnérabilités budgétaires sont importantes », ce qui signifie que la « montée des tensions budgétaires pose des problèmes importants de financement ».
Avec 13,9 % du PIB, le déficit budgétaire s’est considérablement creusé en 2024 du fait de la double action de la baisse des recettes d’hydrocarbures et de l’augmentation des salaires et des pensions. Les réserves de change sont restées conséquentes avec 67,8 milliards d’USD, soit une couverture de 14 mois d’importations.
Cette situation a amené le Trésor public à recourir aux avances de la Banque d’Algérie, ce qui aggrave la dette publique intérieure, à moyen terme, d’autant plus que le Fonds de régulation des recettes (FFR) s’est épuisé en 2024 et ne pourra plus jouer son rôle de ressources supplémentaires pour le financement du budget.
La vulnérabilité majeure que risque notre économie est bien entendue celle de la volatilité du marché des hydrocarbures et des cours du baril qui avait une tendance baissière, du fait de la géopolitique. Le rapport souligne la dépendance accrue aux recettes d’hydrocarbures et insiste sur l’obligation de la diversification de l’économie, de l’introduction des réformes structurelles et du renforcement du secteur privé.
Les solutions proposées par le FMI sont récurrentes, puisque chaque année, il propose d’augmenter les recettes hors hydrocarbures par la diversification, la rationalisation des dépenses publiques par leur diminution au profit de l’emploi productif et une réforme des subventions par l’exclusivité accordée uniquement à celles prioritaires notamment l’aide ciblée aux ménages vulnérables. La privatisation des entreprises publiques n’a pas été évoquée, mais il évoque la nécessité d’améliorer leur surveillance, leur efficience et leur gouvernance.
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