Que veulent les européens dans le conflit ukrainien ?

Les pays de l’UE veulent-ils la paix en Ukraine ou l’affaiblissement de la Russie ? Après le virage américain sur le conflit, l’UE s’est sentie humiliée par les négociations bilatérales entre les États-Unis et la Russie, sans que l’Europe soit invitée d’une manière ou d’une autre !

Il faut ajouter que les pays membres de l’UE ne sont pas unis, ce qui a entraîné une coalition européenne de deux pays (France et Allemagne) auxquels il faut ajouter un pays non membre de l’UE, le Royaume-Uni ! Sur ces trois pays, seuls deux sont dotés de l’arme nucléaire, ce qui leur donne un poids spécifique dans la coalition. 

L’UE pourra-t-elle suppléer l’arrêt de l’aide américaine (finances, armement, munitions et renseignement) ? 

Tous les analystes le disent, l’UE ne peut pas remplacer les USA, même à moyen et long terme, tant sa sécurité est fortement imbriquée à la puissance américaine. En outre, la remise en cause de l’implication américaine dans l’Otan et le diktat américain pour impliquer ces derniers, dans le financement de cette organisation, remettent en cause l’existence même du pacte de défense nord atlantique.

Enfin, les États-Unis insistent pour rester les seuls pourvoyeurs d’armes à l’UE et voient d’un mauvais œil la construction d’une défense européenne qui se substituerait à celle américaine, ce qui donnerait plus d’indépendance à l’Europe dans ses décisions en matière de sécurité et de défense.

L’UE s’insurge contre le rapprochement russo-américain

Les pays européens ont peur qu’un réchauffement des relations entre les USA et la Russie, ne se fasse à son détriment.

Cette alliance entre ces deux puissances est expliquée par la Maison-Blanche dans le cadre d’un découplage de la Russie et de la Chine, pays qui reste l’ennemi juré de l’Amérique. Ces nouvelles données géopolitiques semblent se construire entre les trois puissances du moment (Russie, Chine et Amérique) sans l’Europe, mais plus grave encore à son détriment. 

Donald Trump a déclaré, à plusieurs reprises, que la construction européenne était dirigée contre les intérêts américains bien compris et qu’il entendait mettre fin à cette situation.