Le parc voitures en Algérie connaît un vieillissement accéléré avec une structure d’âge, les moins de 5 ans représentant 19,32%, entre 5/9 ans 22,08%, les 10/14 ans , 17,22% , les 15/19 ans 22,08% et les 20 ans et plus 19,31%, donc le parc de voitures en Algérie entre 5/9 ans et 20 ans et plus représente 80,69% et entre 10/14 ans et 20 ans et plus, donc des voitures qui doivent être réformées 58,61%. Entre 2021/2023 ce taux a certainement augmenté. C’est pour répondre à ce vieillissement qu’a été décidée l’importation de voitures de moins de trois ans, en plus d’éventuels agréments de constructeurs et de concessionnaires. Cependant pour l’importation de voitures de moins de trois ans , contrairement à l’euphorie d’une minorité , les prix sont exorbitant pour la majorité des algériens, en espérant une production locale à des prix raisonnables
Le décret exécutif fixant les conditions et les modalités de dédouanement et du contrôle de conformité des véhicules de tourisme et utilitaires d’occasion acquis par les particuliers résidents a été publié au Journal officiel n°11 datant du 22 février 2023 où le particulier résident est autorisé à acquérir auprès des personnes physiques ou morales un véhicule d’occasion pour sa mise en circulation en Algérie, une seule fois tous les trois (3) ans, à compter de la date de la déclaration de sa mise à la consommation. Les véhicules d’occasion importés sont admis, temporairement, sur le territoire national moyennant la délivrance d’un titre de passage en douane valable pour une durée d’un (1) mois, non prorogeable. Les véhicules d’occasion importés doivent être en bon état de marche ; ne présenter aucun défaut majeur ou critique et satisfaire aux exigences réglementaires en matière de sécurité et d’environnement et, le cas échéant, aux normes du constructeur. En cas de non-conformité du véhicule constatée par l’expert agréé par le ministère chargé des mines, le véhicule doit être réexporté à la charge du particulier résident importateur, le cas échéant, le véhicule est pris en charge conformément à la législation et à la réglementation douanières. Mais les modalités les plus importantes est que les conditions et les modalités d’importation des véhicules d’occasion par les particuliers résident sur leurs devises propres, que le dédouanement pour la mise à la consommation des véhicules d’occasion, est soumis au paiement des droits et taxes exigibles, conformément à la législation en vigueur et que la cession de ces véhicules s’effectue exclusivement en monnaie nationale et ne peut donner lieu au transfert du produit de la cession vers l’étranger.
En Europe le prix de cession d’une voiture essence d’occasion au détail, le prix au gros, étant moins cher, moyenne avec un kilométrage inférieur à 100.000 km , répondant aux normes, varie entre 15.000 et 20.000 euros. Au cours du 28 février 2023, 144,45 dinars un euro 2.160.000 et 2.900.000 dinars la valeur varierait entre 2.166.000 et 2.900.000 dinars et en pondérant par 20% (coût du transport et droits et taxes) le prix varierait entre 2.600.000 et 3.500.000 dinars .Si cela doit se faire au cours du marché parallèle où le taux de change du dinar s’échange 224 dinars un euro à la vente le 28/02/2023, qui peut évoluer à la hausse avec la forte demande , nous aurons le coût final achat plus transport et taxes à la douane entre 4.032.000 et 5.037.000 dinars. Ce prix pourrait être atténué à la baisse si les bureaux de change annoncées par le gouvernement vendait des devises à un taux qui varierait entre le cours officiel et celui du taux de change sur le marché parallèle, soit 180 dinars un euro ce qui donnerait tout même un prix élevé variant entre 3.200.000 et 4.300.000 dinars. Ces calculs ne tiennent pas compte des taux d’intérêts au cas où le citoyen contracterait un prêt. Quant à la voiture électrique moyenne d’occasion de moins de trois ans , en France , existant un bonus écologique de 7000 euros mis en place par le gouvernement depuis le 1er janvier 2023, mais sera t-il applicable aux algériens, le prix TTC , varie entre 25..000 /30.000 euros, avec le transport les droits et taxes et au cours du marché parallèle entre 7.000.000 et 8.000.000 de dinars, soit 350 et 400 fois le SMIG .Par ailleurs , outre les bornes qui doivent être installées et des batteries appropriées , il faudra pour la réparation, une formation de techniciens qualités pour ce genre de de véhicules construits avec les nouvelles technologies où la carcasse représentant moins de 20/30% du coût total les logiciels représentant 70/80%. Or, l’achat est fonction du pouvoir d’achat où plus de 80% de la population algérienne perçoit moins de 100.000 et plus de 50% moins de 50.000 dinars par mois net.
Dr.Abderrahmane MEBTOUL
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