Dr Mourad GOUMIRI.
Le nombre « qualitatif » des premiers responsables des pays arabes ayant accepté d’assister à ce sommet augure d’une réussite quasi assurée ! L’acceptation du déplacement signifie, obligatoirement, celle des points du communiqué final sanctionnant les débats, ce qui en soi, représente un consensus des pays présents, sur les dossiers retenus lors du Sommet… Les absents en seront pour leurs frais. Au-delà du prestige d’un sommet réussi, par l’Algérie, cette réunion revêt une importance capitale compte tenu des tensions les tensions visibles (guerre au Yémen, en Syrie, en Irak, en Libye, au Sahara occidental…) et sourdes (Maroc, Algérie, Tunisie, Qatar, Emirats, Liban, Palestine…), du fait que ces tensions, entre les pays arabes, sont devenues un « sport international », jamais égalé depuis la création de cette institution consultative, qui a subi un choc dévastateur et notamment lorsque l’Egypte a normalisé ses relations avec Israël, tant et si bien, qu’on se demande comment elle existe toujours.
En plus de la représentativité, le délicat problème de l’ordre du jour et les points à discuter, ont fait l’objet d’intenses tractations entre les pays membres, certains insistant sur des points sensibles à mettre au menu et d’autres refusant de voir d’autres dossiers y figurer. Trouver des équilibres fédérateurs entre des points de vue diamétralement opposés, est une prouesse que seule une diplomatie millimétrée est capable de réussir. A cet endroit, il faut souligner le rôle joué par le ministre algérien des affaires étrangères R. Lamamra, qui a déployé un trésor d’intelligence pour rapprocher les contraires et parvenir à faire rencontrer les « frères ennemis » autour de la même table.
Enfin, il ne faut pas oublier les « vents contraires », qui ont agi dans l’ombre, pour faire avorter cette rencontre, dans le reste du monde et notamment notre voisin de l’Ouest, qui voit d’un très mauvais œil, les pays arabes et notamment les monarchies du Golfe se ralliaient aux thèses algériennes. La rumeur, a même enflé, depuis 48 heures, consistant à dire que le roi Mohamed IV pourrait participer au Sommet, sous certaines conditions, après qu’il a ordonné à sa diplomatie de tout faire pour saborder ce Sommet ? En effet, tout rapprochement voire toute cohésion du monde arabe, porte préjudice aux intérêts biens-compris de certaines puissances qui vivent justement des contradictions de ces pays, arrivant à vendre, certaine fois, de l’armement aux deux belligérants à la fois ! Les guerres, les tensions politiques internes, les écarts de développement économiques, l’énergie et l’environnement international, la Palestine… prendront la part du lion, dans ces entretiens mais il ne faut pas négliger les apartés que les premiers responsables auront en fonction des agendas personnels et des problèmes d’actualité. Ces « rencontres privées » peuvent être plus importantes que les plénières publiques et médiatisées, dans la mesure où, elles sont discrètes et sensées être secrètes.
Nul doute, que le Président A. Tebboune prend un risque calculé, dans cette affaire et il faut espérer que cette rencontre soit couronnée de succès, pour notre pays.
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