Dans les années 60 et 70, notre pays avait mis en œuvre une forme originale de paiement, dénommée le « clearing ». Avec les pays dits de l’Est (URSS et le blocs de l’Est, la Chine Cuba, le Viêt-Nam…) les relations commerciales devaient éviter d’être pays en SU$ et donc on devait toujours trouver des soldes de la balance commerciale en équilibre de manière à ne pas recourir à la monnaie américaine de servir pour solder les comptes. En cas de déficit d’un côté ou d’un autre, ce dernier était reporté à l’année suivante, durant laquelle chaque partie devait faire un effort pour le résorber. Cette pratique était très contraignante mais avait le mérite de ne pas recourir à la monnaie américaine, une espèce de relation commerciale de troc déguisée.
Ces accords de paiement avaient été tous dénoncés un à un, chaque pays ayant un besoin important en devises américaines pout le commerce des autres produits qui n’étaient pas annexés dans l’accord global. Sommes nous entrain de revenir à ce mode de paiement aujourd’hui ? Pas tout à fait, mais la volonté de « dédollarisation de l’économie mondiale, est affichée par plusieurs pays majeurs dans le commerce international (Chine, Brésil, Inde…) et le volume du troc dans le commerce mondial a déjà atteint les 30% au grand dame de l’OMC qui plaide pour son élimination ! Il s’agit en fait d’utiliser les monnaies nationales des pays les plus puissants dans les échanges internationaux pour le règlement des transactions des biens et services. L’opération consiste à libeller les contrats en monnaie locale ce qui évite de passer par le dollar américain et l’utilisation de ces monnaies locales serviront à accéder aux biens et services produits par les pays émetteurs de ces monnaies locales, qui assurent la stabilité de leur pouvoir d’achat, à moyen et long terme, ce qui va se répercuter sur les réserves de changes qui vont voir la proportion du dollar dans la structure des devises, diminuer de manière significative.
En attendant la création d’une monnaie internationale de transactions et de réserves, cette mesure constitue une étape intermédiaire dans le processus de dédollarisation de l’économie mondiale et notamment dans ce secteur des hydrocarbures où le dollar américain est la monnaie exclusive pour le moment. Si l’on prend en compte, la part dans le commerce mondial, des pays qui ont opté ou qui souhaite opter pour ce nouveau système de paiement, il est évident que le processus risque à moyen terme de se généraliser et de fragiliser l’exclusivité du dollar dans les transactions et les réserves. En outre, cette désaffection vis-à-vis du dollar américain, aura des impacts sur l’économie américaine, sur son inflation interne, sur son pouvoir d’achat et enfin sur la dette intérieure et extérieurs des USA.
Quelle riposte les USA va initier pour juguler cette tendance lourde qui se présente à elle ? La question est difficile à anticiper mais il est clair que ce pays ne va pas rester les bras croisés et perdre un privilège unique au monde, née des accords de Bretton-Woods, qui consiste à avoir une monnaie nationale et internationale à la fois, ce qui lui permet d’afficher une dette de plus de 30.000 milliards d’US$, sans répercussions substantielles sur ses équilibres monétaires intérieurs et de vivre quasiment à crédit sur le dos du reste du monde. Wait and see.
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