J’ai reçu le rapport intégral de la Banque mondiale sur la situation et les perspectives de l’économie algérienne sous le titre « poursuivre l’effort de diversification et la nécessité de renforcer la résilience économique de l’Algérie dans un contexte d’incertitude mondiale croissante » dont je livre un bref résumé.
1.- Ce rapport note , après une année 2020 marquée par une croissance négative de moins 5,1% pour cent , en raison de la pandémie de Covid-19 , l’Algérie a amélioré ses indicateurs financiers avec une évolution positive de ses réserves de change qui s’élèveront selon le gouvernement fin 2023 à 73 milliards de dollars et 82/83 milliards de dollars y compris les réserves d’or , 173 tonnes) et les DTS déposés au FMI et selon le rapport de la BM , les réserves de change ont atteint 68,8 G$ US, soit 17,2 mois d’importations, en juin 2023, contre 61,7 G$ US à la fin-2022, soit 15,9 mois d’importations de biens et de services. Cependant, le compte courant devrait passer d’un excédent record de 9,8 % du PIB en 2022 à 2,8 % en 2023, avant d’atteindre 1,4 % en 2024 et 0,5 % du PIB en 2025 . Selon le rapport, comme le dinar a suivi une trajectoire similaire par rapport aux monnaies utilisées avec ses principaux partenaires commerciaux (dollar américain, euro, yuan), les taux de change effectifs nominaux et réels (pondérés en fonction des échanges) se sont également renforcés au second semestre 2022, avant de se stabiliser au second semestre 2023. Sous l’effet de la baisse des recettes d’hydrocarbures par rapport à 2022, et de l’augmentation des dépenses, le déficit budgétaire devrait se creuser en 2023 et 2024 où nous avons assisté à une augmentation de 2,9 % du PIB en 2022 à 6,8 % en 2023 et 8,9% en 2024 et le ratio de la dette publique au PIB augmenterait de 5 points de pourcentage du PIB entre 2023 et 2025, pour atteindre 60,2 % du PIB en 2025.
2.- Pour la BM , l’économie algérienne dépend fortement d’ un retour à la normale de la pluviométrie après trois années de sécheresse et de l’évolution des recettes des hydrocarbures et de la dynamisation du secteur privé où la croissance du crédit au secteur privé est restée modérée, tandis que la croissance du crédit aux entreprises publiques s’est légèrement accélérée. La croissance du PIB réel s’est établie à 3,4% en 2021 , à 3,2% et étant prévu de 2,5% en 2023, presque l’équivalent de la croissance démographique ayant donc un impact sur le taux de chômage plus de 14% en 2023. Pour 2024, il est prévu un taux de croissance du PIB de 2,5% pour 2024 dont le montant est estimé à 234 milliards de dollars en 2024, contre 216,4 milliards en 2023 ( le gouvernement l’ayant estimé à 233 milliards de dollars en 2023 , donc une différence de 17 milliards de dollars ) et une prévision de 245 milliards de dollars en 2025. Pour la BM, l’ inflation est restée à un niveau élevé, ayant atteint 9,7 % sur les huit premiers mois de 2023, celle des produits alimentaires 14,0 %, mais devrait progressivement reculer en 2024 et 2025, sous réserve de la mise en œuvre de politiques monétaires et budgétaires prudentes et que les précipitations se rétablissent, favorisant une production agricole robuste.
En conclusion, selon ce rapport, l’Algérie a le potentiel de diversifier son économie, de réduire sa dépendance à l’égard des importations et d’augmenter ses exportations hors hydrocarbures tout en créant des emplois durables. Cependant, des efforts soutenus sont nécessaires pour améliorer l’environnement des affaires et attirer les investissements. Aussi, la performance et à la résilience de l’économie algérienne est tributaire de profondes réformes structurelles car l’évolution de ces indicateurs à moyen terme sont conditionnés par de profondes réformes dont celles des institutions par une lutte contre la bureaucratie et la corruption , revoir la politique des subventions et du marché de l’emploi , du système financier, l’objectif étant de dynamiser l’offre et la maîtrise des importations, tout en évitant les pénuries et la paralysie de l’appareil productif. A court terme, pour la Banque mondiale les contraintes majeures auxquelles est soumise l’économie algérienne sont de trois : premièrement, dont la majeure partie des exportations en devises, plus de 95% provient des hydrocarbures avec des prix fluctuants qui échappent à la décision interne, soit à la hausse, soit à la baisse ; deuxièmement, et de de l’incertitude entourant l’évolution de la guerre de la Russie contre l’Ukraine, et de la résurgence des conflits au Moyen-Orient ; troisièmement , des impacts du réchauffement climatique avec des catastrophes naturelles qui font peser sur la croissance et le développement de l’Algérie.
Dr Abderrahmane MEBTOUL.
Par Mourad KEZZAR, Consultant-formateur en Management Pour réussir, une entreprise hôtelière est appelée à structurer son management sur la base d’une approche Mix-Marketing. L’efficacité de ...
Créé en 2001, le Sommet des pays exportateurs de pétrole et de gaz ( le FPEG) est constitué de 11 pays membres : 5 d’Afrique ...
La superficie de la Mauritanie est de 1 036 000 km2, la majeure partie du pays étant désertique, possédant des frontières dépassant les 5000 km ...